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Le pass sanitaire ne concernera pas les centres commerciaux, mais...

Photo d'illustration prise devant une des entrées du centre commercial Les 4 Temps à La Défense, Île-de-France (Photo: LUDOVIC MARIN via AFP)
Photo d'illustration prise devant une des entrées du centre commercial Les 4 Temps à La Défense, Île-de-France (Photo: LUDOVIC MARIN via AFP)

PASS SANITAIRE - C’est un soulagement pour les professionnels du secteur. Le dispositif du pass sanitaire, adopté par le Parlement dans la nuit de dimanche 25 à lundi 26 juillet, ne concernera finalement pas les centres commerciaux, comme le voulait à l’origine le gouvernement. Mais il pourra malgré tout y être appliqué de façon locale.

Après les annonces du gouvernement, les représentants des centres commerciaux avaient déploré “un énorme imbroglio” susceptible d’aboutir à “une situation très complexe” qui ne serait bonne “ni pour les Français, ni pour l’économie”. Le Conseil d’État avait également mis en garde contre “une atteinte disproportionnée aux libertés” dans l’accès aux biens de première nécessité, notamment alimentaires.

Face à ces remarques, Gabriel Attal avait indiqué que le projet de loi serait revu pour “adapter la rédaction” de l’article en précisant la superficie des centres concernés - uniquement les plus grands. Il avait toutefois refusé de faire marche arrière en excluant purement et simplement les centres de la liste des établissements concernés par le pass sanitaire.

Le pass uniquement sur décision préfectorale

Mais la mesure a été supprimée par les sénateurs, avant d’être ratifiée en commission mixte paritaire. Toutefois, le pass sanitaire pourra être réclamé dans certaines situations “sur décision motivée du représentant de l’État dans le département, lorsque leurs caractéristiques et la gravité des risques de contamination le justifient” précise le texte adopté par le Parlement.

Seront concernés les magasins “au delà d’un seuil défini par décret, et dans des conditions garantissant l’accès des personnes aux biens et services de première nécessité ainsi, le cas échéant, qu’aux moyens de transport.”

Réagissant ce lundi à la suppression du dispositif de façon obligatoire, le délégué général du Conseil national des centres commerciaux (CNCC) a remercié les sénateurs. ”Évidemment, c’est un motif de satisfaction pour nous parce que nous trouvions depuis le début de cette annonce que cette mesure était difficilement applicable et qu’elle n’était en plus pas tout à fait justifiée”, a réagi sur franceinfo Gontran Thüring.

“Aucun cluster détecté” dans les centres commerciaux

“Depuis le début de la crise, aucun cluster n’a été détecté chez nous”, a-t-il souligné mettant en avant les mesures déjà appliquées pour éviter la contamination: port du masque obligatoire, capteurs d’air pour vérifier l’aération et la jauge d’une personne pour 8 m² “que nous sommes prêts à renforcer”.

Il a également annoncé des discussions en cours pour implanter des points de vaccination dans les centres, dispositif qui permettrait d’accélérer la campagne comme le souhaite le gouvernement.

Selon le CNCC, l’obligation du pass sanitaire aurait conduit à une baisse de fréquentation notable - comme c’est déjà le cas pour les cinémas, soumis au dispositif depuis le 21 juillet - doublée d’une hausse des frais non négligeable. “Il aurait fallu recruter 5000 agents de sécurité en 15 jours pour assurer le contrôle de ce pass à l’entrée des centres. Ça représentait un coût de 30 000 euros par mois à chaque entrée de centre commercial”, souligne le représentant.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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