Pass Rail : réservation, trains, prix, fonctionnement... Les réponses sur ce titre de transport lancé mercredi

TRANSPORTS - À fond de train ! Ce mercredi 5 juin est lancé le Pass rail, un titre de transport destiné aux jeunes de 16 à 27 ans qui permettra de sillonner toute la France (sauf l’île-de-France) à bord des TER et des Intercités pour un tarif réduit de 49 euros. Cet abonnement sera valable uniquement en juillet et en août.

Le « Pass Rail » allemand bientôt imité en France ? Voici les avantages et ce qu’il manque à ce billet

Un projet présenté par Emmanuel Macron en septembre 2023 dans une interview à Hugo Decrypte et qui a connu un parcours semé d’embûches, certaines collectivités étant frileuses sur son financement. Le dispositif a finalement été accepté le 3 avril par « toutes les régions », avait annoncé en grande pompe le ministre délégué aux Transports, Patrice Vergriete. Toutes les régions, ou presque, puisque la région Île-de-France a refusé de participer à l’expérimentation.

Mardi 4 juin, dans une vidéo mise en ligne sur ses réseaux sociaux que vous pouvez retrouver ci-dessous, le chef de l’État s’est félicité d’avoir tenu son engagement. Le HuffPost fait le point sur le Pass rail en sept questions.

• Quelles démarches pour réserver avec votre pass rail ?

Tous les jeunes de 16 à 27 ans inclus pourront acheter leur pass rail ce mercredi sur SNCF Connect ou les plateformes de revente, comme Trainline.

Une fois le pass rail acheté, vous pouvez ensuite réserver un voyage TER ou Intercités de jour comme de nuit du 1er juillet au 31 août sur le site de la SNCF. Le billet ne vous coûtera rien, mais cela permettra aux régions de gérer le taux de remplissage de ses trains.

• Quel est le prix ?

Le tarif unique est de 49 euros par mois. Vous pouvez réserver un pass rail uniquement pour juillet ou uniquement pour août. C’est aussi un tarif dit « glissant », cela signifie que vous pouvez décider d’activer votre pass rail quand vous le souhaitez, du 15 juillet au 15 août par exemple.

• Quels trains ne sont pas concernés ?

Les TGV, les Ouigo Train Classique, les Ouigo à grande vitesse ne sont pas réservables avec le pass rail.

Les trains circulant entre deux gares d’Île-de-France ne sont pas non plus inclus dans le dispositif. En revanche, vous pouvez réserver un voyage partant d’une gare d’Île-de-France qui rejoint une autre région. Par exemple : un Paris - Saint-Nazaire. Les jeunes ne pourront donc pas utiliser le Pass Rail dans le principal secteur des Jeux Olympiques, période pendant laquelle les tarifs des transports franciliens seront plus élevés que d’habitude.

• Y a-t-il une limite de billets à 0 euro à ne pas dépasser ?

C’est une offre « illimitée » mais vous ne pouvez pas commander plus de 6 billets par réservation.

• Est-ce que l’expérimentation va être prolongée après l’été ?

Pour le moment, la réponse est non. Le gouvernement attend de voir si le public cible, les jeunes donc, est suffisamment intéressé par l’offre. Le taux de remplissage des trains et le nombre de réservations de pass rail seront des indicateurs clés pour que l’exécutif fasse un bilan à la fin de la saison estivale.

• Pourquoi le pass rail n’est pas étendu pour les adultes comme le « Deutschland-Ticket » en Allemagne ?

Le gouvernement répond que chez nos voisins d’outre-Rhin, où le dispositif concerne toutes les tranches d’âges, la note a été très salée. Du côté de la France, l’objectif du plan ferroviaire c’est avant tout d’élargir l’offre de trains et de remplir les wagons, précise encore le ministère des Transports.

En plus, selon le gouvernement, en Allemagne le dispositif a davantage attiré les personnes qui ne se déplaçaient pas en train de prime abord plutôt que des personnes qui prenaient l’avion et qui se sont mises à voyager en train.

• Qui va payer ? L’État ou les régions ?

Les deux. L’État va prendre en charge 80 % du coût du pass rail, soit environ 10 millions d’euros. Les régions payeront, elles, 20 % de la note, soit 2 à 3 millions d’euros. Quant aux recettes, 85 % reviendront dans les poches des collectivités locales, 15 % dans celles de l’État.

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