Passé. Katalin Karikó, pionnière de l’ARN messager, avait été recrutée par les services secrets hongrois

En 1978, la jeune biochimiste avait été forcée à rejoindre la Sûreté d’État du régime communiste, ont révélé plusieurs médias hongrois lors d’une visite triomphale de la savante, depuis émigrée aux États-Unis, dans son pays natal.

Katalin Karikó aurait volontiers évité cette polémique, alors qu’elle achève une tournée triomphale dans son pays natal. Durant le week-end de la Pentecôte, la presse hongroise a relaté que la biochimiste, dont les travaux ont inspiré les vaccins anti-Covid à ARN messager de Pfizer et BioNTech (société dont elle est vice-présidente depuis 2013), fut recrutée en 1978 par la Sûreté d’État du régime communiste. Dotée du nom d’emprunt Zsolt Lengyel, la jeune doctorante, qui venait d’intégrer le centre de recherches biologiques de l’université de Szeged, devait conduire des activités de contre-espionnage en parallèle de ses travaux de laboratoire.

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Argent dans un ours en peluche

“J’ai été approchée et forcée de faire un choix. Je savais comment le système fonctionnait, j’avais peur, alors j’ai signé le document de recrutement​. Dans les années qui suivirent, je n’ai jamais produit de rapport manuscrit et n’ai fait de mal à personne”, se défend la chercheuse dans un communiqué repris par le portail d’actualités Telex. “Invoquant le ‘passé criminel’ de son père [boucher dans la petite ville de Kisújszállás, privé d’emploi pendant quatre ans pour avoir participé au soulèvement anticommuniste d’octobre-novembre 1956], les autorités ont obligé Katalin Karikó à rejoindre les services secrets sous peine de détruire sa carrière”, indique le site, à l’origine de l’information.

Selon son dossier, la mission de la scientifique hongroise s’acheva en 1985. Cette année-là, décrochant un poste à l’

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