Pascal Blanchard : « Pouvoir entendre toutes les mémoires pour avoir une histoire »

Avec « Décolonisations : du sang et des larmes », Pascal Blanchard et David Korn-Brzoza lèvent le voile sur bien des non-dits et des impensés de la relation de la France et de ses ex-colonies des années 40 à la fin des années 60, et même au-delà, avec les répercussions qui vont avec sur la France actuelle.
Avec « Décolonisations : du sang et des larmes », Pascal Blanchard et David Korn-Brzoza lèvent le voile sur bien des non-dits et des impensés de la relation de la France et de ses ex-colonies des années 40 à la fin des années 60, et même au-delà, avec les répercussions qui vont avec sur la France actuelle.

Soirée exceptionnelle sur France 2 ce 6 octobre autour de deux films sur la thématique des décolonisations. À partir d'images inédites, David Korn-Brzoza et Pascal Blanchard nous font entrer dans la grande Histoire en passant par le témoignage de personnes dont la vie et celle de leurs parents, grands-parents ou descendants ont été impactées directement ou à travers le temps par ce qui s'est passé pendant les 25 ans, et même au-delà, qui ont accompagné les mouvements d'émancipation dans les ex-colonies devenues des États et le départ progressif de la France de son empire. Une plongée à laquelle nous prépare cet entretien que Pascal Blanchard a bien voulu accorder au Point Afrique. Il y lève le voile sur les non-dits et les impensés de la relation entre la France et ses ex-colonies dans une période cruciale qui explique bien des choses du vécu social et politique français actuel.

Image du documentaire "Décolonisations : du sang et des larmes" © Cinétévé

Le Point Afrique : Pourquoi un film sur les décolonisations aujourd'hui ?

Pascal Blanchard : Oui, le pluriel est important, car il y a eu plusieurs décolonisations, plusieurs histoires de décolonisation. Et chaque pays a vécu un récit différent. La première raison est qu'on est au 60e anniversaire des indépendances pour une grande partie des États d'Afrique et de Madagascar. Il y a donc un moment symbolique et historique. Ensuite, la seconde raison est que le temps est arrivé où ceux qui étaient aux affaires [...] Lire la suite