Pas d'avancées dans la querelle sur Saint-Gobain, déclare le DG de Sika

ZURICH (Reuters) - Le directeur général de Sika a déclaré mercredi qu'il n'y avait pas d'avancées dans la querelle entre le cimentier suisse et la famille fondatrice sur le projet de prise de contrôle par Saint-Gobain.

Paul Schuler, lors d'une journée investisseurs, a ajouté qu'un rachat des titres de la famille fondatrice Burkard serait une bonne façon de résoudre le différend.

Une décision de justice est attendue dans ce dossier dans les prochaines semaines, a-t-il indiqué sans être en mesure d'être plus précis.

Saint-Gobain a passé un accord en décembre 2014 avec la famille Burkard, qui a accepté de lui céder le contrôle de Sika moyennant 2,3 milliards d'euros. Depuis, la famille fondatrice, la direction du groupe suisse, attachée à son indépendance, et des actionnaires de Sika, demandeurs d'une OPA aux mêmes conditions, se livrent une guerre de tranchée devant les tribunaux.

Saint-Gobain a prolongé son accord avec la famille jusqu'à la fin 2017 pour tenir compte des délais judiciaires. Mais le temps passant, l'action Sika surperforme nettement le titre Saint-Gobain et la direction du groupe suisse fait de cet écart de valorisation un argument de son refus de passer dans le giron du groupe français.

Les résultats de Sika sont meilleurs que ceux de Saint-Gobain, a ainsi fait valoir Paul Schuler mercredi aux investisseurs. Pour la direction de Sika et pour le groupe, a-t-il ajouté, il est très clair que l'accord conclu avec Saint-Gobain est hors de propos.

(Bureau de Zurich, Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)