Pas d'accord en Suisse sur une réunification de Chypre

ZURICH (Reuters) - Les négociations qui étaient en cours en Suisse sur une réunification de Chypre n'ont pas débouché sur un accord et les dirigeants des deux parties ont décidé de regagner l'île, ont déclaré tôt mardi matin les Nations unies. Le président de la République de Chypre (partie grecque), Nicos Anastasiades) et le dirigeant chypriote turc Mustafa Akıncı négociaient depuis deux jours dans la station suisse de Mont-Pélerin. A l'ouverture des discussions, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avait déclaré que les dirigeants chypriotes étaient résolus à tout faire pour trouver un accord d'ici la fin de l'année. "Malgré tous leurs efforts, ils n'ont pas été en mesure de s'accorder sur de nouvelles convergences nécessaires sur les critères d'ajustement territorial, qui auraient ouvert la voie à la dernière phase de négociations. Les deux parties ont décidé de regagner Chypre et de réfléchir aux moyens de continuer", ont déclaré les Nations unies dans un communiqué. L'île de Chypre est divisée depuis le conflit de 1974 entre une partie grecque, qui compte 800.000 habitants, et une partie turque, qui regroupe dans les 220.000 habitants, séparées l'une de l'autre par une ligne de cessez-le-feu. Nicos Anastasiades et Mustafa Akıncı, modérés, s'étaient retrouvés pour des négociations censées mener à une réunification de l'île sous la forme d'une fédération de deux Etats en grande partie autonomes. En plus de certains arrangements territoriaux, les Chypriotes grecs exigent qu'un accord futur prévoie le retrait des forces turques de l'île. Des milliers de soldats turcs sont stationnés dans la partie nord de Chypre, constituée en un Etat que seul Ankara reconnaît. (Michael Shields; Eric Faye pour le service français)