Partout en Europe, la “renaissance nucléaire” est en marche

France, Allemagne, Pologne, Tchéquie, Slovaquie… De l’ouest à l’est du Vieux Continent, le nucléaire revient en force à la faveur de la crise énergétique, signe d’une “renaissance européenne de l’atome”, analyse le magazine magyar de droite Mandiner.

Outre-Rhin, la coalition des sociaux-démocrates, des Verts et des libéraux “laisse finalement fonctionner les dernières centrales nucléaires du pays en 2023”, alors qu’elle voulait les fermer. Un “tournant spectaculaire”, surtout pour les écologistes, qui se montraient “encore plus doctrinaires que d’habitude sur ce sujet”. Depuis l’accident de Fukushima, en 2011, Berlin “s’était engagé dans la transition vers le renouvelable” et “militait pour que le nucléaire ne soit pas labellisé énergie verte”. Mais avec son incorporation dans la taxonomie européenne, l’Allemagne “a perdu cette bataille face aux pays favorables, comme la France et la Hongrie”.

Vague de constructions

En Pologne, le gouvernement “prévoit la construction de deux centrales nucléaires” pour remplacer les mines “polluantes” et “épuisables” de charbon, “qui fournissent 80 % de l’électricité du pays”. Le premier complexe “serait érigé à proximité d’Oswiecim” et “reposerait sur la technologie SMR”, réacteur modulaire “moins volumineux et coûteux qu’une centrale classique”. Le second site, plus imposant, “verrait le jour à Choczewo” et “aurait six réacteurs”. La Hongrie, elle, “s’appuie sur sa centrale de Paks”, ouverte en 1982.

Bien qu’elle ne soit actuellement utilisée qu’“en Russie et en Chine”, la technologie SMR, qui “réduit le temps de construction et le coût de fonctionnement” d’une centrale, intéresse aussi la France, “doyenne européenne des pays pro-atome”. À la fin de 2021, le président Macron, en campagne pour sa réélection, “annonçait une vague de construction de centrales dans le cadre du programme France 2030”. Le plan concret de Paris “envisage au moins six nouveaux réacteurs”. Une décision “absolument opportune”, qui “garantit l’approvisionnement électrique de la France”, juge Mandiner, “car la plus jeune des centrales vient de fêter sa vingtième année” et “la plupart dépassent les quatre décennies”.

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