"Partition de calomnies": Mélenchon répond à Borne qui l'accuse de "saper la confiance" dans "notre démocratie"

"Partition de calomnies": Mélenchon répond à Borne qui l'accuse de "saper la confiance" dans "notre démocratie"

La passe d'armes, à distance, entre le fondateur de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, et la Première ministre française Élisabeth Borne n'en finit plus. Dernière parole en date, celle de Jean-Luc Mélenchon, sur Twitter, qui s'impatiente d'une hypothétique défection d'Élisabeth Borne.

"Madame Borne, après Darmanin, joue sa vilaine partition de calomnies et de haine contre moi. Vivement qu'une personne aussi nuisible au pays quitte le pouvoir", a-t-il posté sur le réseau social mercredi après-midi.

Pour comprendre cette nouvelle invective lancée par Jean-Luc Mélenchon, il faut revenir à la séance de questions au gouvernement qui s'est déroulée en début d'après-midi au Sénat.

À l'occasion d'une question posée par le président du groupe Les Indépendants-République et Territoires et membre d'Horizons, Élisabeth Borne a commencé par dénoncer "une nouvelle étape" franchie, selon elle, par Jean-Luc Mélenchon pour "saper la confiance de nos concitoyens dans notre démocratie".

"Mauvaise Constitution"

Citant "les nouvelles outrances du leader de La France insoumise", qui selon elle "s'inscrivent dans une remise en cause permanente de nos institutions", la locatrice de Matignon en a profité pour fustiger les récents propos du tribun de LFI, qui appelait à mettre fin à la Vème République.

"'À bas la mauvaise République', dit-il. Chacun le sait bien, pour Jean-Luc Mélenchon, la seule bonne République, c'est lui. Pour notre part, nous resterons du côté de la République et de l'ordre républicain", s'est exclamée la Première ministre

Dans cette réponse, Élisabeth Borne reprend les propos que Jean-Luc Mélenchon a utilisés lors de son discours du 1er-Mai, sur la place de la République à Paris. Au cours de son allocution face à la foule, le fondateur de LFI a notamment tancé la "mauvaise Constitution" française.

"Le Conseil constitutionnel ne peut pas valoir plus que la Constitution qu’il défend. Il n’y a pas de bon Conseil constitutionnel aussi longtemps qu’il y a une mauvaise Constitution. À bas la mauvaise République", a lancé Jean-Luc Mélenchon.

Mélenchon et Darmanin en premier round

Un peu plus tôt cette semaine, la bataille des mots avait été initiée après les heurts recensés dans différentes manifestations du 1er-Mai. Mardi matin, sur BFMTV, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait accusé le leader insoumis d'avoir "une partie de responsabilité" dans les violences.

"Tout est bon pour faire de la démagogie, pour exciter une partie de la population, il a une partie de responsabilité", a jugé Gérald Darmanin.

Sur Twitter, encore une fois, Jean-Luc Mélenchon avait rétorqué que Gérald Darmanin était "100 % responsable" des manquements liés au maintien de l'ordre sur les différentes manifestations du 1er-Mai.

Article original publié sur BFMTV.com