“Quand je suis partie étudier en Allemagne, je ne connaissais pas un mot d’allemand”

Voir sa candidature en master refusée à Oxford peut être une chance. La preuve, le parcours de la Britannique Phoebe Brunt. “Avant de présenter ma candidature à Augsbourg, j’ai postulé à Oxford. Lorsque j’ai reçu la lettre de refus, j’ai été déçue, mais aussi soulagée car étudier là-bas en troisième cycle m’aurait coûté plusieurs dizaines de milliers de livres alors qu’en Allemagne j’ai pu étudier quasi gratuitement”, raconte-t-elle dans The Times.

C’est à son “éducation transatlantique”, entre la Californie – où elle a passé sa petite enfance – et l’Angleterre où elle a grandi, que Phoebe attribue son goût pour les voyages. En 2016, après trois ans d’études supérieures au Royaume-Uni, elle décide de “plier bagage”. “Les conséquences du Brexit restaient encore incertaines et comme beaucoup d’autres étudiants diplômés au Royaume-Uni, je ne savais pas exactement ce qui m’attendait, mais je n’avais pas envie d’attendre pour voir le monde.”

Phoebe précise que lorsqu’elle est arrivée à Augsbourg, où elle s’était inscrite en master d’études britanniques et américaines, elle parlait pas un mot d’allemand. “L’université a accepté de m’inscrire en tant qu’étudiante ‘allemand grands débutants’. Il m’a fallu un certain temps pour maîtriser la langue. En revanche, il était facile de se faire des amis car environ 30 % des habitants d’Augsbourg sont issus de l’immigration. Outre mes chers amis allemands, j’ai donc pu rencontrer d’autres personnes venues de Russie, du Kazakhstan, d’Inde, d’Italie ou d’Irlande.”

Intégration réussie

Au total, il a fallu quatre ans à Phoebe pour terminer son troisième cycle – soit deux fois plus de temps que si elle avait poursuivi ses études au Royaume-Uni, mais elle ne regrette pas sa décision. Outre la note maximale obtenue pour sa thèse, elle a pu bénéficier du statut de résidente en janvier 2020, au moment où le Royaume-Uni s’est officiellement séparé de l’Europe, grâce à son travail de professeure d’anglais et de tutrice pour les étudiants de premier cycle à l’université.

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