Parti socialiste : touché mais pas coulé

En 2011, la Seine-Maritime comptait près de 4 800 militants socialistes. Ils ne sont plus que 3 500 aujourd'hui.

Après sa défaite aux départementales, le PS doit adapter ses structures à la nouvelle donne, car qui dit moins d’élus dit moins de fonds.

Dimanche 29 mars : le Parti socialiste perd 25 départements et 411 élus. Une sorte de raclée. De politique, l’après-scrutin vire au financier. Au lendemain des élections, on sort les calculettes. Un premier chiffre tombe : près d’un millier de collaborateurs d’élus PS se retrouvent sur la paille après la débâcle. Bien vite, la phobie «plan social» agite tous les esprits. Rue de Solférino, Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire, convoque les 120 salariés pour les rassurer, avant de publier un communiqué précisant que les finances du Parti sont «saines» et que cette histoire de plan social relève du fantasme. Depuis, plus un mot ou presque. A la direction, on hésite à revenir sur le sujet pour ne pas relancer le débat. Certains l’ont fait publiquement, d’autres non. Décryptage sur la situation financière, les éventuels licenciements et le nombre de militants socialistes, à quelques semaines du congrès de Poitiers, en juin.


Au siège de la fédération du PS de Seine-Maritime, à Rouen, vendredi. Cinq équivalents temps plein travaillent ici. Photo Albert Facelly

Un plan social au PS après la nouvelle claque aux départementales ?

«Après chaque élection, certains collaborateurs se retrouvent au chômage. Ils ne sont pas directement liés au parti, ce n’est pas une perte financière pour le PS et on ne met personne à la porte : ils sont employés et payés par la collectivité. C’est embêtant pour eux, mais c’est la règle du jeu», explique froidement un cadre au siège du parti. Dans les fédérations, les secrétaires de section et les élus confirment. Les collaborateurs ne sont liés ni juridiquement ni financièrement au parti. Le problème est ailleurs. Les collaborateurs, qui sont pour la plupart adhérents, ont noué des liens avec les élus et les militants, comme l’explique le secrétaire d’une fédération du sud de la France : «Ce n’est pas (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

«Le seul budget qui ne bouge pas, c’est celui pour militer»
Repères. Parti socialiste
Marine Le Pen dans le gratin new-yorkais
«Rebs», un ministre à contre-emploi
«Se nommer Républicains serait vecteur de clivages»