Le Parti socialiste met son siège d’Ivry en location et veut revenir à Paris

Olivier Faure photographié lors d’un meeting à Saint-Herblain, près de Nantes, le 13 avril (illustration)
SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP Olivier Faure photographié lors d’un meeting à Saint-Herblain, près de Nantes, le 13 avril (illustration)

POLITIQUE - Ivry, c’est fini. Alors que le Parti socialiste s’était installé dans cette commune de la petite couronne parisienne après la vente de son siège historique rue de Solférino à Paris, la formation de gauche veut finalement revenir dans la capitale, rapportent RMC et Le Parisien. Le parti à la rose a par ailleurs mis son siège d’Ivry, d’une surface de 1 415 mètres carrés, en location.

« Espace d’exception : une vingtaine de bureaux, grande salle de congrès, nombreuses salles de réunion, une cuisine, deux terrasses. Très lumineux, nombreuses possibilités d’agencement et d’activités », détaille l’annonce, qui fixe le loyer à 16 666 euros par mois. Lors du déménagement en 2018, le Parti socialiste (qui sortait d’une sévère défaite à la présidentielle de 2017) se félicitait de passer le périphérique, estimant que son siège cossu situé non loin de l’Assemblée nationale incarnait une forme d’entre-soi bourgeois, loin de l’électorat populaire qui a longtemps fait la force du parti de Jaurès.

Un déménagement vers République ?

« Avoir un siège à “Solfé”, c’était peut-être ça l’anomalie. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles on a perdu une partie de notre électorat », expliquait alors au Monde Soraya Allam-Hernandez, membre du cabinet d’Olivier Faure.

Or, six ans plus tard, force est de constater que le siège se retrouve en réalité trop éloigné des lieux de pouvoirs. « Ivry, ça commence à être un peu compliqué, les parlementaires n’ont pas le temps de venir depuis Paris. On commence à en voir tous les inconvénients : quand j’y passe, il n’y a personne, tout le monde est en télétravail… », explique au Parisien un proche d’Olivier Faure.

Un élu, cité cette fois par RMC, renchérit : « Personne n’y met jamais les pieds. C’est beaucoup trop difficile d’accès en transport. Maintenant, on fait toutes les réunions en visio-conférence ». D’où l’idée de mettre en location le siège, et de se servir de ces revenus pour louer dans Paris. Parmi les hypothèses étudiées, la reprise du bail du siège de Raphaël Glucksmann, situé non loin de la place de République. Un lieu fort en symbole pour le PS, puisque la zone est régulièrement le théâtre de mobilisation sociale.

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