Le Parlement européen souhaite instaurer un tribunal pour juger les crimes russes
Le résultat est sans appel : 472 voix pour, 33 abstentions et seulement 19 votes contraires. Jeudi 19 janvier, les eurodéputés réunis en séance plénière à Strasbourg, ont donné leur feu vert à “une résolution qui exhorte l’UE à mettre en place un tribunal international spécial chargé de juger le crime d’agression de la Russie”, nous apprend la Rai. Cette nouvelle cour devra fonctionner “en étroite coopération avec l’Ukraine et la communauté internationale”, précise ensuite le site de la télévision publique italienne.
Cette résolution n’est pas contraignante pour le Parlement, et il n’est pas précisé quelle forme pourrait prendre ce tribunal, mais par ce vote l’institution européenne entend une fois de plus réaffirmer son soutien à Kiev. C’est là aussi un des objectifs principaux du déplacement de Charles Michel dans la capitale ukrainienne ce 19 janvier.
Ainsi, sur la route pour Kiev, le président du Conseil européen à tenu à livrer un message, aussitôt relayé par le quotidien britannique The Guardian : “Les Ukrainiens se battent pour leur terre et pour l’avenir de leurs enfants. Mais ils se battent aussi pour nos valeurs communes de paix et de prospérité. Ils méritent notre soutien et en ont besoin.”
On my way to #Kyiv.
Ukrainians are fighting for their land, for the future of their children.
But they are also fighting for our common European values of peace and prosperity.
They need and deserve our support. pic.twitter.com/ewLY4E9udX— Charles Michel (@CharlesMichel) 19 janvier 2023
Les institutions européennes se mobilisent contre le Kremlin et, de son côté, celui-ci répond en marquant un peu plus sa distance avec une autre institution internationale : le Conseil de l’Europe. En effet, rapporte Oukraïnska Pravda, “le 17 janvier, le président russe a soumis une loi à la Douma [Parlement russe] stipulant que les traités internationaux conclus entre Moscou et le Conseil de l’Europe [qui a exclu la Russie en mars 2022] seront jugés invalides [rétroactivement] à compter du 16 mars 2022”.
Parmi ceux-ci, indique le quotidien de Kiev, figurent “la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales [plus connue sous le nom de Convention européenne des droits de l’homme], la Convention européenne pour la répression du terrorisme, la Charte européenne de l’autonomie locale et la Charte sociale européenne”.
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