Parisot contre-attaque après que Gattaz lui a demandé de se taire

Laurence Parisot écoute le discours d'intronisation de Pierre Gattaz, à Paris le 3 juillet 2013.

L'actuel président du Medef avait enjoint mardi sa prédécesseure de s'astreindre à un devoir de réserve et de ne plus faire valoir sa précédente fonction.

L’ancienne présidente du Medef Laurence Parisot a vivement réagi mercredi à la lettre de son successeur Pierre Gattaz, lui demandant d’observer «une obligation de réserve» dans les médias, évoquant «un superbe exemple de misogynie».

«Que tous ceux et celles qui ont envie de lire la lettre la lisent, parce que c’est aussi, franchement, un superbe exemple de misogynie : "Femmes, taisez-vous !"», a déclaré Laurence Parisot mercredi sur RMC-BFMTV. Elle était interrogée sur la missive que lui a adressée lundi son successeur à la tête de l’organisation patronale et que le Monde s’est procurée mardi soir. «Votre statut d’ancienne présidente du Medef et de présidente d’honneur vous impose plus qu’à quiconque, et comme à vos prédécesseurs, une obligation de réserve dans votre commentaire sur l’action de notre institution», écrit Gattaz.

Se disant «choqué» de «certaines» des positions récentes de sa prédécesseure sur des sujets qu’il portait, l’actuel patron des patrons l’appelle à l'«unité patronale». «C’est une façon stupéfiante et même choquante de réécrire l’histoire, c’est comme s’il souhaitait que, de Gattaz à Gattaz, il ne se soit jamais rien passé», s’est exclamée mercredi Laurence Parisot, en référence à Yvon Gattaz, père de Pierre, qui a également été président du CNPF (nom du Medef de l’époque) de 1981 à 1986.

«D’abord je n’ai pas reçu cette lettre, celle-ci a été adressée plus rapidement au Monde [...] que mise dans une boîte aux lettres et, ensuite, quand on lit ce que reproduit le Monde, on constate que mon successeur me demande de ne plus m’exprimer et surtout de ne plus faire état du fait que j’ai été présidente du Medef», a-t-elle dit. Elle fait référence à l’avant-dernier paragraphe de la lettre, l’enjoignant : «A tout le moins, il nous semble important que vous puissiez veiller, quand (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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