Le Paris Saint-Germain ne veut plus jouer au Parc des Princes, voici les options dont il dispose

Une vue aérienne du Parc des Princes, dans le XVI arrondissement de Paris, le 11 juillet 2023.
EMMANUEL DUNAND / AFP Une vue aérienne du Parc des Princes, dans le XVI arrondissement de Paris, le 11 juillet 2023.

FOOTBALL - Ce sont des déclarations qui devraient faire l’effet d’une bombe parmi les supporters du PSG. Son président, Nasser Al-Khelaifi, a annoncé fermement ce jeudi 8 février son intention de quitter le Parc des Princes. « C’est trop facile de dire maintenant que le stade n’est plus à vendre. On sait ce que l’on veut, on a gâché des années à vouloir acheter le Parc. C’est fini maintenant, on veut bouger du Parc », a lâché le dirigeant qatari à des journalistes en marge du Congrès de l’UEFA à Paris.

Il y a deux jours, le Conseil de Paris avait refusé toute vente de l’enceinte au club de la capitale, cela après huit ans de discussions avec celui-ci pour tenter de trouver une solution.

Si un nouveau coup de bluff de Nasser Al-Khelaifi dans ce dossier brûlant n’est pas à exclure, le PSG « assure désormais activer toutes les options valables pour construire une nouvelle enceinte le plus rapidement possible », écrit L’Équipe ce jeudi, alors qu’une réunion est programmée ce même jour en interne pour avancer sur ce projet.

Ci-dessous, Le HuffPost dresse la liste de toutes les options possibles pour le PSG, souhaitées, imaginées, en discussions ou retoquées.

• La construction d’une nouvelle enceinte

Mi-janvier, l’hypothèse de construire un stade à Montigny-le-Bretonneux, dans les Yvelines, a émergé. Située à 20 minutes de voiture du Parc des Princes, la commune de 35 000 habitants est desservie par l’A12 via l’A13, la N12, mais aussi le RER C, la ligne N, la ligne U ainsi que le TER. Le maire, Lorrain Merckaert, a confirmé que sa ville était une solution étudiée par le PSG pour son nouveau stade. Mais selon des informations du média anglo-saxon spécialisé 90min.com ce jeudi, le club ne souhaiterait finalement pas s’installer si loin en Île-de-France.

Il existe aussi l’idée de construire cette nouvelle enceinte à Poissy, plus au nord dans les Yvelines, là où le PSG a inauguré son nouveau centre d’entraînement l’été dernier. Là encore, Poissy reste loin de la capitale, à environ 25 kilomètres. Son ancien maire et actuel député Karl Olive, très influent auprès du PSG, pourrait aussi avoir son rôle à jouer dans une éventuelle venue du club sur ses terres.

L’hypothèse de racheter l’un des hippodromes franciliens (Saint-Cloud, Longchamp, Auteuil) pour le PSG fait partie des possibilités, loin d’être évidentes. L’Équipe indique que la direction parisienne a rencontré il y a un an les propriétaires de Saint-Cloud, qui ne seraient pas contre céder une partie de leur terrain… tout en conservant les courses. Pas simple.

• Déménager dans un stade existant

C’est, selon les informations de 90min.com ce jeudi, l’option qui tiendrait la route. Le choix serait même resserré sur trois enceintes, dont deux sont situées dans la capitale : le stade Jean-Bouin, le stade Charléty et Paris La Défense Arena.

Le stade Jean-Bouin a l’avantage de se trouver juste à côté du Parc des Princes, dans le XVIe arrondissement. Mais celui-ci ne peut accueillir que 20 000 personnes, et son architecture actuelle semble difficilement conciliable avec des travaux d’agrandissement. Dans le XIIIe arrondissement, le stade Charléty présente une capacité presque similaire, de 19 100 places, mais pourrait être démoli avant une reconstruction sur site. En superficie, il reste beaucoup plus grand que Jean-Bouin par la présence d’une piste d’athlétisme.

Autre problématique concernant ces deux enceintes : elles sont actuellement propriété de… la mairie de Paris.

À Nanterre (Hauts-de-Seine) enfin, le site de La Défense Arena possède une capacité plus importante, de 30 000 places, mais toujours moins importante que l’actuel Parc des Princes (48 000). Il est surtout l’antre actuel des rugbymen du Racing 92, qui pourraient toutefois migrer vers leur ancien stade Yves-du-Manoir à Colombes, rénové pour accueillir le hockey sur gazon olympique cet été. Autres inconvénients pour le PSG : La Défense Arena reste une enceinte couverte, qui est louée plusieurs fois par an pour des concerts ou salons.

• Le Stade de France, un temps envisagé, c’est terminé

Après une concession de trente ans accordée par l’État en 1995 au consortium Vinci-Bouygues, le Stade de France aura un nouvel exploitant à partir de juillet 2025. Mais ce ne sera pas le club parisien, pourtant pendant longtemps intéressé. Le PSG, comme les différents acteurs motivés, avaient jusqu’au 3 janvier dernier pour se positionner officiellement. Le club de football n’a finalement pas présenté de dossier.

• Rester finalement au Parc des Princes ?

L’option de continuer au Parc des Princes, où le PSG évolue depuis 1974 et qui reste un stade viscéralement ancré dans le cœur des supporters, reste toutefois une option impossible à exclure. D’autant plus que le club parisien, engagé jusqu’à fin 2043 dans un bail emphytéotique de trente ans avec la mairie, ne cache pas ses ambitions d’agrandir le lieu pour porter sa capacité à 60 000 places.

Malgré tout, selon L’Équipe ce jeudi, le PSG souhaite mettre un terme à tous les travaux de développement du Parc des Princes pour se concentrer sur un déménagement.

Pour le moment, les négociations avec la municipalité sont au point mort depuis plus d’un an, l’exécutif parisien refusant toute cession du stade. Une position réaffirmée par le Conseil de Paris mardi 6 février, demandant que la modernisation de l’enceinte sportive « soit réalisée dans le cadre d’un montage satisfaisant toutes les parties mais n’impliquant pas sa cession ».

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