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Paris n'entend pas fournir d'armes létales à l'Ukraine

Soldats ukrainiens dans l'est du pays. La France n'a pas l'intention à ce stade de fournir des armes létales à Kiev, a déclaré mercredi le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, à l'heure où les combats entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses font rage. /Photo prise le 18 janvier 2015/REUTERS/Alexander Ermochenko

PARIS (Reuters) - La France n'a pas l'intention à ce stade de fournir des armes létales à l'Ukraine, a déclaré mercredi le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, à l'heure où les combats entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses font rage. "Nous n'avons pas l'intention aujourd'hui de fournir des armes létales à l'Ukraine", a-t-il dit lors d'une conférence de presse avec son homologue canadien à Paris. "Nous pensons qu'il faut trouver une issue politique à cette crise." Le New York Times affirmait dimanche que le gouvernement américain étudiait de nouveau la possibilité de fournir aux forces ukrainiennes des armes et des équipements défensifs. Mais fournir davantage d'armes n'est pas une réponse à la crise en Ukraine, a déclaré mardi Ben Rhodes, le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison blanche. "La position de la Russie à l'égard du soutien des séparatistes ukrainiens n'est pas acceptable, nous le disons avec fermeté, nous poursuivons les sanctions à cet égard, mais en même temps il faut éviter par tous les moyens la poursuite d'une situation de conflit qui s'aggrave et qui pourrait entraîner des distorsions plus graves", a dit Jean-Yves Le Drian. Armer les forces ukrainiennes serait incohérent à l'heure où les pays occidentaux demandent à la Russie d'arrêter d'alimenter en armes les séparatistes ukrainiens, souligne une source diplomatique française. "Nous ne voulons pas ajouter de la guerre à la guerre", a dit cette source à Reuters. "Il faut revenir au dialogue et au cessez-le-feu". Conclu en septembre sous l'égide de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), l'accord de Minsk, qui prévoyait entre autres un cessez-le-feu immédiat et le départ des "groupes armés illégaux", n'a pratiquement jamais été respecté. Une nouvelle tentative diplomatique en vue d'obtenir un cessez-le-feu s'est soldé par un échec samedi dernier à Minsk. (Marine Pennetier, avec John Irish, édité par Yves Clarisse)