Paris, Montreuil, Nemours, trois mobilisations contre la réforme des ZEP

Manifestation contre la réforme de l'éducation prioritaire à Marseille, le 9 décembre.

Alors que la carte définitive de la nouvelle répartition académique des réseaux d’éducation prioritaire est attendue ce mercredi, retour sur les mobilisations franciliennes.

La mobilisation ne retombe pas. Depuis l’annonce le 23 septembre par Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l'Education, de la nouvelle répartition académique de l’éducation prioritaire, des dizaines d'établissement en France lancent des actions contre la sortie du dispositif.

La nouvelle carte de l'éducation prioritaire, qui doit être dévoilée ce mercredi matin, est déterminée par les rectorats des différentes académies selon un indice social calculé à partir de quatre critères : le pourcentage d’élèves issus des catégories sociales les plus défavorisées, le taux de boursiers, le pourcentage d’élèves issus de zones urbaines sensibles, et le pourcentage d’élèves en retard à l’entrée en sixième.

En Ile-de-France, au moins une cinquantaine d'établissements sont mobilisés contre la sortie de REP (réseau éducation prioritaire, nouveau nom des ZEP).

Carte des mobilisations en Ile-de-France recensées par Libération.

Si les situations sont diverses, parents d'élèves et enseignants racontent tous la crainte de perdre des moyens dans des contextes souvent délicats. Focus sur trois cas franciliens, à Paris, en banlieue proche et dans la grande couronne.

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Dans une petite galerie d’art contemporain rue La Fayette, une dizaine de parents d’élèves se retrouvent samedi après-midi pour le vernissage de l’exposition de Nathalie Fiks, mère de deux enfants. Ils échangent sur les dernières actions de mobilisation contre la sortie de ZEP du collège Valmy. Dans ce Xe arrondissement, ancien quartier populaire aujourd'hui gagné par la «gentrification». «On a l’image des petites boutiques sur le canal Saint-Martin, mais à côté de ça il y en a qui vivent dans la rue», raconte Marie-Anne Vernhes, mère de deux élèves des écoles du secteur.

Mélanie Catel, (...)

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