Paris : contre la loi immigration, des lycées bloqués et une manifestation de jeunes
PARIS - Alors que plus de 300 élus de gauche et écologistes appellent à manifester dimanche pour réclamer l’abandon de la loi immigration, des lycéens se sont échauffés ce vendredi 19 janvier.
À Paris, une centaine d’entre eux ont manifesté, au départ de place de la Nation, pour protester contre la récente loi controversée du gouvernement.
Ce rassemblement non déclaré a été émaillé d’une vingtaine de dégradations selon la police (tags, vitrines cassées), et une personne a été interpellée.
La manifestation a ensuite été dispersée par une intervention des forces de l’ordre.
Plus tôt, dans la matinée, des lycéens et étudiants avaient bloqué temporairement l’entrée de quelques établissements scolaires parisiens.
Selon le rectorat de Paris, des blocages filtrants ont eu lieu dans cinq lycées de la capitale : Hélène-Boucher et Maurice-Ravel (20e arrondissement), Voltaire (11e), Victor-Hugo et Simone-Weil (3e).
400 lycéens rassemblés au lycée Hélène-Boucher
Au lycée Hélène-Boucher, 400 lycéens se sont rassemblés selon la préfecture de police de Paris pour bloquer l’entrée de leur établissement avec des poubelles, brandissant des pancartes telles que « Contre la loi immigration » ou « Loi immigration : portes ouvertes à l’extrême droite ».
Bloquage du lycée Helene Boucher à Paris.#LoiImmigration #Darmanin #lyceens#GabrielAttal #GreveGenerale #extremedroite pic.twitter.com/GFnFXvVjph
— Raphael Kessler (@raphaelkesslers) January 19, 2024
Même situation au lycée Maurice Ravel, à proximité, où des élèves avaient accroché des banderoles « OQTF pour Darmanin » (OQTF : Obligation de quitter le territoire français, NDLR) ou encore « Liberté, égalité, même sans papiers ».
Bravo aux lycéen·ne·s de Voltaire, Ravel et Hélène Boucher qui bloquent leurs lycée contre la loi Darmanin !
Contre le racisme, contre le fascisme, pour l’égalité des droits et la liberté de toutes et tous. Nous sommes à un tournant.#PersonneNEstIllegal#ContreLaLoiDarmanin pic.twitter.com/XV12Pa84bV— Marche des Solidarités (@MSolidarites) January 19, 2024
« C’est une loi qui vise la préférence nationale, loi abominable », a témoigné auprès de l’AFP Coline, 16 ans, élève à Hélène-Boucher. « On est là pour montrer que la jeunesse ne supporte pas cette loi ».
« Ça fait longtemps que je suis sur des luttes de migrants, ça fait cinq ans que je milite. Ce qui est en train de se jouer, c’est la “fascisation” de la société », a renchéri Zara, 23 ans, étudiant en philosophie à Paris 8.
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