Paris 2024: dispositif, tarifs, horaires… Ce qu’il faut savoir sur les transports pendant les JO

"Un défi dans le défi" que de transporter près de 500.000 visiteurs par jour sur les 41 sites de compétitions olympiques, insiste Pierre Cunéo à la manœuvre pour Paris 2024. Les différents acteurs de transports assurent pourtant qu’ils sont "prêts" à relever ce défi de la mobilité pendant les Jeux olympiques et paralympiques.

Trains et métros : "Tout a été anticipé"

Avec ses 56 gares au cœur des Jeux, la SNCF se prépare à accueillir les voyageurs des Jeux olympiques et paralympiques, en plus des voyageurs habituels de l’été et de la rentrée scolaire. Pour cela, elle compte sur la mobilisation de ses 50.000 salariés, de ses 6.000 volontaires et des 4.500 trains supplémentaires affrétés. Maintenance, travaux, plans de transports : "tout a été anticipé", affirme Didier Schwartz, directeur du programme JO 2024 à la SNCF.

"Here we are", plaisante de son côté Laurent Probst, directeur général d’Île-de-France Mobilités (IDFM). 400.000 agents seront mobilisés pour l’occasion tandis que l'offre de RER, métro et trains augmentera de 15% pendant les Jeux et jusqu'à 25% sur les lignes les plus impactées telles que les RER B, D, E et les transiliens H, J, N et P.

Les pics de fréquentation à des heures tardives ont aussi été anticipés. Pour la cérémonie d'ouverture, les lignes de métro automatiques (1,4 et 14) restent ouvertes toute la nuit. Pour la nuit du Marathon pour tous, les métros et RER C seront également en marche toute la nuit.

En termes d’informations et voyageurs, IDFM a déployé une signalétique rose dans les gares et les métros. Elle invite les visiteurs à télécharger l’application "Transport Public Paris 2024" pour se renseigner sur le meilleur trajet à emprunter en temps réel pour se rendre sur un site de compétition. Les visiteurs peuvent aussi y acheter leur billet de transport. Quant aux tarifs pratiqués, des forfaits jours dégressifs sont appliqués. Ils permettront aux visiteurs de voyager dans toutes les zones d’Ile-de-France pour 16 euros par jour, 30 euros pour 2 jours, 42 euros pour 3 jours. "Un tarif imbattable", soutient Laurent Probst d’IDFM.

Pour compléter ce dispositif, 300 navettes sont prévues pour compléter les trajets vers les arènes et faciliter les flux tandis que des navettes spécifiques seront en fonction pour véhiculer les visiteurs à mobilité réduite.

Les aéroports : "Le premier contact des spectateurs de l’étranger"

Pour les spectateurs étrangers "le premier contact" avec les Jeux sera les aéroports, relève Florence Estra, directrice Paris 2024 chez Air France. Pour les 125 000 clients attendus aux pics d’activités, la compagnie aérienne déploie un dispositif exceptionnel : la flotte entière d’Air France mobilisée et 15 avions en réserve, une première.

Le directeur général adjoint des aéroports de Paris (ADP), Renaud Duplay, a bien compris le défi qui l’attendait même s’il parle davantage d’une "adaptation" du fonctionnement des aéroports pour l’occasion alors que la période estivale est toujours très chargée pour le transport aérien. Tous les terminaux de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle seront ouverts pour offrir un maximum de capacité. Des nouveaux systèmes comme des SAS automatisés et des scanners plus performants sont aussi mis en place pour fluidifier le passage de frontière et les contrôles de sûreté.

Et les vélos…

Les Jeux de Paris 2024 avaient aussi l’ambition de devenir les premiers Jeux décarbonés en matière de transport, si le comité compte sur les transports en commun et ses bus au bio carburant, il mise aussi sur le vélo.

Le réseau cyclable olympique est composé 400 kms de pistes (dont 120 kms ont été réalisés pour les Jeux et seront pérennisés) et de 27 000 places de stationnement vélos sécurisés. La métropole du Grand Paris déploie aussi 16 stations de Velib’ éphémères aux abords des sites de compétition.

Article original publié sur RMC Sport