Parfum : enivrante tubéreuse

Symbole de créativité et de désir interdit, cette fleur est entourée de légendes. On raconte qu’à la Renaissance italienne, les jeunes filles n’avaient pas le droit de se promener dans un champ de tubéreuses, de peur que leur parfum narcotique ne leur fasse tourner la tête et ne les égare !

Quant à Colette, elle écrivait : « Je me prosterne devant la tubéreuse. » Une odeur envoûtante, presque animale, qui ne laisse pas indifférent et qui, dans l’univers de la parfumerie, apporte un caractère affirmé et puissant. À l’image de Fracas, de Robert Piguet, qui, en 1948, bouscula les codes et reste, aujourd’hui encore, un incontournable.

Un sillage à facettes

Impossible de se référer à une seule odeur pour cette fleur. « Dans un premier temps, nous dit Nicolas Beaulieu, on sent une épice fraîche, herbacée, presque médicinale, comme la cardamome, qui peut tendre vers le camphre. Puis viennent une noix de coco crémeuse, de la fleur d’oranger, de l’ylangylang et du jasmin. Pour un parfumeur, c’est la plus sensuelle de notre palette. Un sillage à plusieurs vitesses, qui forme un tout majestueux. » C’est à se demander comment cette fleur est capable d’une telle complexité olfactive…

Des accords parfaits

La tubéreuse se prête parfaitement à certains mariages. Elle sait devenir plus orientale avec une vanille, comme dans Joyeuse Tubéreuse, des Collections Exclusives de Guerlain, ou dans N° 22 Les Exclusifs, de Chanel.

Joueuse, elle ose le santal, comme dans Woman, de Ralph Lauren. « Une note, nous explique Nicolas Beaulieu, qui la modernise avec, également, des accords poire-noisette. » Si vous préférez une tubéreuse-santal plus charmeuse, tournez-vous vers Gabrielle, de Chanel, qui fait aussi la part belle au jasmin, à l’ylang-ylang et à la fleur d’oranger. Autant de visages qui habillent la peau de sensualité !

➜ IFF, International Flavors & Fragrances.

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