Des parents publient le journal intime de leur fille qui s'est tuée

Pendant près de trois ans, Emilie subit les coups et les humiliations au collège.

Emilie, 17 ans, s'est suicidée le 19 décembre 2015 à Lille. Pour ses parents, c'est la conséquence de plusieurs années de harcèlement scolaire qu'a subi leur fille lorsqu'elle était au collège. Ils ont porté plainte contre l'établissement.

«Esquiver les coups, les croche-pieds et les crachats. Fermer ses oreilles aux insultes et moqueries. Surveiller son sac et ses cheveux. Retenir ses larmes. Encore et encore.» Dans un récit que ses parents n’ont découvert qu’à sa mort, Emilie, 17 ans, raconte ses journées de souffrance au collège Notre-Dame de la Paix à Lille. De la 5e à la 3e, elle y subit les humiliations et les coups de la part des autres élèves. Pour les éviter, elle se cache dans les toilettes, «le seul endroit dans ce foutu collège où j’étais sûre d’être tranquille», écrit-elle. Mais en cours, impossible de leur échapper. Elle raconte les chewing-gums collés sur ses cheveux ou sur son sac, et les insultes quotidienne comme cet élève qui lance haut et fort en classe : «Il paraît qu’ils vont décerner un prix aux intellotes les plus moches de chaque pays […] Ah ouais ? pouffa son voisin. Je te parie qu’on a la gagnante de la classe ! […] Voyant que je ne réagissais pas, il m’envoya son équerre dans la tête.»

Emilie est première de sa classe, se fiche des garçons et de la mode. «Je sentais leurs yeux se poser sur mes vieilles baskets, mon jean effilé, mon pull à col roulé et mon sac à dos. J’entendis quelques "clocharde !"», se souvient-elle. Après la cantine (où des élèves lui mettent de la viande dans son assiette alors qu’elle est végétarienne), elle s’isole chaque jour au quatrième étage d’un bâtiment où personne n’a le courage (et l’intérêt) de se rendre. Elle s’évade en lisant et se dit à chaque fois «T’as fait la moitié de la journée, plus que l’autre. Mais aussitôt une autre pensée venait tout gâcher : "et demain faudra recommencer"». Et là encore où elle pense se sentir à l’abri, elle subit parfois les (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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