Parentalité : une plus grande implication du père associée à un risque de dépression diminué

Parentalité : une plus grande implication du père associée à un risque de dépression diminué

Une étude américaine s’est intéressée à l’importance de l’implication du père pendant la première année de vie de son enfant.

La France s’apprête à franchir une nouvelle étape. Ce mercredi 23 septembre, le président de la République doit annoncer l’allongement de la durée du congé paternité lors d’une visite dans un centre de protection maternelle et infantile (PMI) de Longjumeau (Essonne). À partir de juillet 2021, il devrait passer de 14 à 28 jours pour tous les pères avec une partie obligatoire. Une présence bénéfique pour toute la famille. En plus d’un soutien pour la mère, cet allongement du congé paternité procure également de nombreux bénéfices pour le père.

Selon une étude publiée dans la revue en libre accès Frontiers in Psychiatry, l'implication du père dans les premiers mois de vie du nourrisson est associée à un risque plus faible d'éprouver des symptômes dépressifs paternels au cours de la première année de l'enfant. Pour cette étude, les scientifiques ont réalisé des entretiens avec 881 pères à faible revenu. Pendant un mois, ils ont contrôlé différentes variables et ont examiné trois indicateurs parentaux : le temps passé par le père avec l'enfant, l'auto-efficacité parentale et le soutien matériel de l'enfant. Ils ont également évalué les symptômes dépressifs paternels à intervalles réguliers (1, 6 et 12 mois après la naissance) à l'aide de l'échelle de dépression post-partum d'Édimbourg. C’est la première étude à examiner le lien entre l'implication paternelle précoce avec le nourrisson et les symptômes dépressifs paternels ultérieurs au cours de la première année de vie de l’enfant.

Impliquer au maximum le père

Qu’ont-ils constaté ? Selon les chercheurs, passer plus de temps avec leur enfant prédisait des taux plus faibles de symptômes dépressifs chez les pères au cours de l'année suivante. Les auteurs ont également constaté que seule l'auto-efficacité parentale était associée à un risque plus élevé de dépression clinique. “Nous avons constaté que les pères qui étaient plus impliqués avec leur nourrisson peu de temps après leur naissance étaient moins susceptibles d'être déprimés un an plus tard”, a rapporté le Dr Olajide N. Bamishigbin Jr., professeur adjoint de psychologie à la California State University, Long Beach (Etats-Unis) et premier auteur de l'article. Et d’ajouter ensuite : “Dans notre article, nous suggérons quelques raisons pour lesquelles une plus grande implication du père dans la parentalité entraînerait moins de dépression chez les pères. Par exemple, les pères qui sont plus impliqués pendant la petite enfance peuvent se sentir plus compétents en tant que parents et être plus satisfaits de leur rôle de parents”.