Un parent a-t-il le droit de fouiller dans le téléphone de son enfant ?

C’est une séquence télévisée qui tourne beaucoup sur les réseaux sociaux. Invitée de Télématin ce mardi 23 avril 2024 pour évoquer notamment le sujet de la délinquance chez les jeunes, la secrétaire d’État chargée de la Ville et de la Citoyenneté s’est retrouvée au centre d’une polémique naissante. L’intéressée a dénié aux mineurs le droit d’avoir une vie privée.

« Un adolescent est un mineur. Donc les parents ont le droit de fouiller dans le téléphone », a asséné Sabrina Agresti-Roubache, se disant stupéfaite que l’on puisse « penser qu’un adolescent a une vie privée ». Idem pour ce qui est de la chambre à coucher : selon la secrétaire d’État, rien ne ferait obstacle à l’autorité parentale.

Sabrina Agresti-Roubache
Sabrina Agresti-Roubache

Sabrina Agresti-Roubache. // Source : France TV

Les réactions s’accumulent depuis, à l’image du député Éric Bothorel, membre du groupe Renaissance (LREM), qui s’est distancé de cette piste. « Si tous les parents activaient le code parental présent sur les appareils, on n’en serait peut-être pas à encourager des mesures plus intrusives dans l’intimité de la vie d’un enfant. »

Les enfants ont une vie privée

La position de fermeté affichée par Sabrina Agresti-Roubache ignore toutefois le cadre juridique aux niveaux national et international. C’est ce qu’ont rappelé plusieurs intervenants, en signalant le contenu de l’article 371-1 du Code civil,

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Crédits photos de l'image de une : Black-ish. // Source : ABC