Un parent sur quatre donne régulièrement des fessées à ses enfants, malgré l'interdiction

Un adulte prêt à donner la fessée à un enfant. (photo d'illustration) - Loic Venance - AFP

Les violences physiques et psychologiques sur les enfants ont beau être interdites depuis 2019, de nombreux parents y ont régulièrement recours.

Un quart des parents considèrent acceptable le fait d'user d'un type de violence verbale ou physique à l'encontre de leur enfant afin de l'éduquer. C'est pourtant formellement interdit depuis 2019 et une loi pour la protection de l'enfance qui bannit aussi bien la fessée, utilisée par 23% des parents, que les cris, qui sont également considérés comme des violences.

Les violences éducatives sont en réalité très fréquentes : huit parents sur dix ont eu recours à au moins une forme de violence dans la semaine précédant la réalisation du baromètre des violences éducatives réalisé par l'Ifop pour la Fondation pour l’enfance, et publié par le JDD. La moitié d'entre eux ont même été violents au moins trois fois durant cette semaine.

Les parents ignorent qu'ils sont violents

La plupart des parents ignorent souvent que leur comportement est une violence. Ainsi, deux parents sur cinq n'estiment pas qu'ils sont violents lorsqu'ils crient sur leur enfant ou qu'ils l'enferment dans une pièce pour remédier à une situation qu'ils désapprouvent. À ce titre, ils sont 37% à ignorer totalement l'existence d'une législation en la matière.

"Il y a une prise de conscience de la part des parents même si c’est encore insuffisant. Les violences psychologiques, elles, restent encore mal comprises", explique au JDD Clémence Lisembard, chargée des missions sociales à La Fondation pour l’enfance.

Les évolutions en faveur d'une éducation dite "positive" ne sont pas quantifiées mais seraient plutôt en hausse selon les professionnels, avec donc une baisse des violences éducatives.

"Les enfants ont besoin d’un cadre pour savoir ce qu’ils peuvent faire, ou pas, et connaître les limites, précise Clémence Lisembard. Sans repères, ils sont en souffrance. Il faut donc clairement les établir, mais de façon non-violente."

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - La France interdit la fessée