Parcoursup : «Quand on est prof, il n'est pas toujours évident de s'opposer frontalement»

Elèves, profs, conseillers d’orientation mais aussi enseignants-chercheurs… Tous sont en première ligne face à la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur, qui se met en place à toute vitesse. «Libération» leur donne la parole pour qu’ils racontent les bouleversements en cours.

La loi modifiant les conditions d’accès à l’université, votée mi-février, se met en place au pas de course – dans la précipitation disent certains – pour une application dès cette année. Elèves de terminale, étudiants en réorientation, équipes pédagogiques côté lycée mais aussi universités, parents… Depuis le début de l’année, Libération donne la parole à tous ceux qui sont en première ligne dans l’application de cette réforme d’ampleur. Pour que chacun raconte, avec ses mots et son ressenti, les changements vécus de l’intérieur.

Dernier épisode de la chronique«On ne sait pas prédire la réussite d’un élève»

Une enseignante-chercheure dans l’un des départements de sciences humaines de Nanterre

«D’un département à l’autre de l’université, la situation est très différente. Dans certaines disciplines, les collègues ont refusé de mettre en place les "commissions d’examen des vœux" [chargées d’éplucher et de classer les candidatures des élèves, ndlr]. Statutairement, nous ne sommes pas tenus de faire ce travail de classement, donc il est possible de refuser. Mais ce n’est pas toujours simple. Nous sommes souvent pris dans des conflits de loyauté envers, par exemple, les responsables des UFR, et il n’est pas toujours évident de s’opposer frontalement, quelles que soient nos convictions. C’est d’ailleurs pour cette raison que je ne préfère pas donner mon identité car je ne veux pas engager mes collègues, et créer des tensions entre nous.

Dans une discipline, il a été décidé, pour justement ne froisser personne et rester dans le dialogue, de ne pas participer au paramétrage de Parcoursup et d’attendre début mai, avant d’en (re)discuter. Dans un autre département de sciences sociales, les (...)

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