Parc de Clères : l'insolite "Eden normand" rouvre ses portes au public

Depuis le 20 mars 2024, le parc de Clères a rouvert ses portes après une pause hivernale de quatre mois. Sciences et Avenir a exploré ce parc botanique aux allures de véritable réserve animale.

Flamands roses, pandas roux, ouistitis, wallabies, paons… Non, il ne s'agit pas du zoo de Beauval, mais bien du parc botanique animalier de Clères.

Niché dans une petite vallée normande, ce parc à l’anglaise façonne le paysage depuis le 16e siècle. Aujourd’hui, il abrite pas moins de 1400 animaux, dont près d’un millier évoluent en liberté, ainsi que plus de 2500 espèces et variétés différentes de plantes.

Il a été labellisé « Jardin remarquable » en février 2023 (pour une durée de 5 ans). Ce label créé en 2004 par le ministère de la Culture distingue des jardins et des parcs présentant un intérêt culturel, esthétique, historique ou botanique, qu'ils soient publics ou privés. Depuis sa création, de nombreux acteurs ont contribué à rendre le château et ses terres "remarquables".

L'évolution du parc et de son château à travers les siècles

Depuis l’âge du Bronze, les humains occupent ce territoire d’où jaillit la Clerette, petit cours d’eau affluant du Cailly. C’est au 11e siècle qu’une première mention du seigneur de Clères est faite. Il s'agit de Roger de Clères, propriétaire du domaine et seigneur de nombreuses terres situées notamment dans l’Eure.

Le château initial était probablement une motte féodale en bois et en terre, typique de la région à cette époque. Au 12e siècle puis au 13e siècle, le château est reconstruit en pierre pour mieux résister aux conflits. Durant la guerre de cent ans (1337 – 1453), les anglais s'installent dans le château de Clères. Capitaine des troupes d'occupation, le chevalier John Grey en devient le maître du château.

À l’issue de la guerre, les bourguignons ravagent les campagnes normandes, et l’on estime que c’est à cette période que l'ancien château fut particulièrement endommagé.

Il est reconstruit au 16e siècle sous la gouvernance des seigneurs Georges III et IV de Clères. Puis, en 1837, la famille de Béarn prend possession du domaine, réalisant des rénovations importantes. Louis-Hector de Béarn, diplomate et sénateur du Second[...]

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