Le paquet climat devant le Parlement européen

La température monte au Parlement européen où les eurodéputés dévoilent leurs lignes de fracture sur la politique climatique de l'UE. Les parlementaires se sont penchés mardi lors d'un débat sur le paquet climat, la feuille de route des Etats membres d'ici la fin de la décennie pour réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre.

Les huit textes présentés sont susceptibles de changer la vie de tous les citoyens européens. Les députés conservateurs et d'extrême droite s'opposent ainsi à l'interdiction de vente des voitures à essence et diesel. Mais pour les Verts pas question de toucher à cette mesure.

"Nous disons que d'ici 2035, il ne devrait plus y avoir de nouveaux moteurs à combustion sur le marché et ils s'y opposent. Ils veulent vendre à jamais des voitures à combustion, à énergie fossile. C'est complètement absurde car la plupart des constructeurs : Mercedes, Volkswagen, disent déjà que d'ici 2030 ils ne vendront que des voitures électriques", insiste l’écologiste Michael Bloss.

Plusieurs points provoquent des frictions dans l'hémicycle. La Commission européenne a proposé l'année dernière de taxer les citoyens pour leur chauffage et l'essence de leur véhicule à travers un prix carbone basé sur le gaz et le carburant produits par les entreprises.

Mais les eurodéputés excluent ce principe, explique le président de la commission Environnement du Parlement.

"Que l'on parle des voitures ou que l'on parle du chauffage ou de la climatisation, il est clair que le Parlement européen ne suivra pas la proposition de la Commission européenne de mettre en place une taxe carbone, disons, sur les foyers. Nous avons tué il y a quelques semaines cette idée au sein de la commission Environnement", précise Pascal Canfin (Renew Europe).

Le vote est prévu mercredi.