Le pape François s'excuse après des propos homophobes

Le pape François s'est excusé ce mardi 28 mai après avoir désigné les homosexuels, la semaine dernière, par le terme italien "frociaggine" dont la traduction la plus proche serait le mot "pédé".

"Le pape n'a jamais eu l'intention d'offenser ou de s'exprimer avec des propos homophobes et adresse ses excuses à ceux qui se sont sentis offensés par l'utilisation d'un mot", selon un communiqué du Vatican.

Au cours d'une rencontre à huis clos avec 250 évêques italiens, le 20 mai dernier, le pape les avaient invités à ne pas accueillir dans les séminaires religieux les personnes ouvertement homosexuelles. Il aurait alors dit qu'il y avait trop de "frociaggine", un mot du dialecte de Rome difficile à traduire.

C'est un dérivé de "frocio", une insulte signifiant "pédé" en romain, et qui désigne de manière péjorative un environnement conditionné par les "pédés".

Une "gaffe évidente" selon certains évêques

Ces propos avaient été rapportés lundi par plusieurs journaux italiens, notamment le quotidien de référence Il Corriere della Sera.

"Selon les évêques contactés" par le Corriere della Sera, "il est évident que le souverain pontife n'était pas conscient de combien ses propos étaient insultants en italien".

"Plus que de l'embarras, ses propos ont été accueillis par quelques rires incrédules car la gaffe" du pape, dont l'italien n'est pas la langue maternelle, "était évidente", poursuit le journal.

Ces propos controversés ont été repris par les médias du monde entier, suscitant déception et indignation chez les associations de défense des droits des LGBTQ, ce qui a contraint le Vatican à réagir.

Le communiqué du Saint-Siège ne confirme pas que le pape argentin a bien utilisé ce terme mais se borne à faire référence aux articles de presse le citant.

Le Vatican prend soin par ailleurs de rappeler que Jorge Bergoglio a assuré à de nombreuses reprises que, "dans l'Eglise, il y a de la place pour tous, pour tous! Personne n'est inutile, personne n'est superflu, il y a de la place pour tous".

Article original publié sur BFMTV.com