Le pape François, une fragile santé de fer

Les douleurs au genou et l’annulation récente de son voyage en République démocratique du Congo ont relancé les spéculations sur l’état de faiblesse du Saint-Père.

Récemment, le Pape , qui se tenait debout devant la fenêtre la plus filmée de la Terre, celle du Palais apostolique, a lancé: «L’Esprit saint ne craint pas le passage des siècles.» Quelques jours auparavant, lors de l’audience générale du mercredi, place Saint-Pierre, il avait expliqué d’une voix presque résignée : «La vieillesse rend quasiment inévitable le rendez-vous avec le désenchantement. […]» Une autre fois encore, il s’est indigné de «l’abandon des anciens dans des maisons de retraite». Et, il y a huit jours, évoquant celui qui avait dit: «J’ai vécu ma vie et gardé ma foi», il a commenté: «C’est beau lorsqu’un homme âgé peut dire cela.»

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Si ce genre d’observation passait jusque-là quasi inaperçu, depuis que François fait régulièrement usage d’une canne et se déplace sans état d’âme en fauteuil roulant , ces commentaires ciblés résonnent différemment. Ainsi, dans les chancelleries du monde entier, ceux qui analysent les chapelets de déclarations du Souverain Pontife âgé de 85 ans sont-ils perplexes quant à sa santé. Et même au Vatican, on perçoit une sourde inquiétude. D’autant que, à la demande de ses médecins, le Saint-Siège a annulé sa visite de juillet en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud, «afin de ne pas compromettre les résultats de la thérapie du genou encore en cours ».

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Devrait néanmoins suivre le voyage au Canada, du 24 au 30 juillet, avec au programme des déplacements éprouvants à Edmonton, Québec et Iqaluit, au bord de l’océan Arctique. Défi ou façon de conjurer secrètement le(...)


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