Pandémie. Confinement : pourquoi la Suède résiste

Contrairement à presque tous les pays européens, la Suède n’a toujours pas décrété le confinement de sa population. Mais même en l’absence de mesures contraignantes, constate le correspondant du Temps, la vie a changé.

Ce mardi à 14 heures, comme tous les jours, l’Agence suédoise de santé a fait son briefing quotidien et télévisé sur les mesures à prendre contre le coronavirus. Les journalistes y ont scrupuleusement noté la nouvelle consigne concernant les restaurants et les cafés : le service ne peut plus s’y faire au comptoir, mais seulement sur les tables, qui doivent être bien espacées. S’agissant des stations de ski, qui avaient fait débat, elles restent ouvertes, mais pas les télécabines, trop propices à la contagion. Pour le reste, Anders Wallensten, épidémiologiste adjoint devenu une figure>

La philosophie suédoise face au coronavirus se résume en un mot : progressivité. La nouvelle peut faire mal aux millions d’Européens cloîtrés chez eux, mais les habitants de Stockholm, pour l’instant, persistent à fréquenter les parcs, les cinémas et les commerces, qui restent pour la plupart ouverts. Les enfants continuent d’aller à l’école, pour les plus jeunes, et leurs parents de se retrouver aux terrasses. Le ministre de l’Intérieur, Mikael Damberg, déclarait récemment :

Il ne s’agit pas seulement de prendre la bonne décision, mais de la prendre au bon moment. Les mesures de confinement ne sont efficaces que si les gens les comprennent et les respectent sur le long terme. Car ça ne va pas être l’affaire d’une ou deux semaines.”

La fermeture des écoles jugée contre-productive

Une “sérénité” qui détonne, même par rapport aux voisins nordiques. La Norvège, qui a le plus de cas

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