Palmarès du Festival de Cannes : la traductrice vole la vedette aux lauréats pendant la cérémonie

La traductrice Massoumeh Lahidji a joué un rôle déterminant lors de la cérémonie du palmarès du Festival de Cannes, aux côtés de Karla Sofía Gascón et Mohammad Rasoulof.

C’est ce qu’on appelle voler la vedette. Ce samedi 25 mai, les réalisateurs Sean Baker, Palme d’or, et Mohammad Rasoulof, Prix spécial du jury, ne sont pas les seuls à avoir brillé lors de cérémonie du palmarès de ce 77e Festival de Cannes. Une autre personne a su attirer l’attention des spectateurs de cette soirée.

La Palme d’or du Festival de Cannes 2024 et tout le palmarès de cette 77e édition

Et cette personne, c’est une interprète du nom de Massoumeh Lahidji. Elle est apparue une première fois sur scène pour traduire de l’espagnol au français le discours de l’actrice Karla Sofía Gascón, récompensée pour son interprétation dans le film de Jacques Audiard Emilia Pérez.

Un long discours que cette dernière a prononcé presque sans interruption et que la traductrice a très bien su mémoriser. Ce que nombre d’internautes ont souligné sur X (ex-Twitter) dans la soirée, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

D’autres ont salué son expertise en perse. En effet, elle est réapparue ensuite pour traduire le discours du cinéaste iranien Mohammad Rasoulof, réalisateur récompensé pour son excellent long-métrage Les Graines du figuier sauvage.

D’après cet article du Monde de 2019, Massoumeh Lahidji est, elle, une traductrice originaire d’Iran, où elle est née en 1970. Fille d’un avocat d’affaires, connu pour avoir défendu des prisonniers politiques, elle n’est, elle, jamais retournée dans son pays d’origine depuis 1982.

Interprète attitrée de la Quinzaine des cinéastes du Festival de Cannes entre 2007 à 2016, elle officie dans bien d’autres événements d’ampleur, comme le Festival Lumière à Lyon et celui de Deauville. Celle dont on dit qu’elle « murmure à l’oreille des réalisateurs » a collaboré avec des grands noms du cinéma, comme Martin Scorsese, Asghar Farhadi, Quentin Tarantino et Pedro Almodóvar.

Autre sujet de discussion abordé sur les réseaux sociaux autour de cette experte : ses claquettes.

Alors que beaucoup d’invitées viennent souvent en escarpins, rien n’oblige cependant les femmes à porter des chaussures à talons lors des séances dites de « gala » au Festival de Cannes. D’après le site internet de l’événement, il est seulement mentionné que « des chaussures élégantes avec ou sans talon sont requises ». Il est aussi précisé que « les baskets sont interdites ».

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