Les Palestiniens commémorent le 76e anniversaire de la Nakba

Les Palestiniens commémorent le 76e anniversaire de la Nakba

Dans cette salle située dans le camp de réfugiés palestiniens de Chatila à Beyrouth, ces personnes âgées suivent un cours de santé. Beaucoup ont passé une grande partie de leur vie ici au Liban.

En 1948, lors de la création de l’Etat d’Israël, 750 000 Palestiniens avaient été contraints de fuir leur terre. Ce jour est appellé la Nakba, ce qui signifie catastrophe en arabe.

Amna, espère un jour, pouvoir rentrer chez elle.

"Nous n'oublierons jamais notre pays. Nous donnons le biberon aux bébés (en leur faisant croire) que « vous êtes palestiniens et que vous devez rentrer chez vous », et ce, dès leur plus jeune âge. Nous n'oublierons jamais la Palestine. Si ce n'est pas moi qui reviens, ce sera mon fils, mon petit-fils ou mon arrière-petit-fils. Ce qui compte, c'est que la Palestine revienne", explique-t-elle.

En ce mercredi 15 mai, les Palestiniens commémorent le 76e anniversaire de la Nakba. Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, certains ministres israéliens prônent l’exil de la population. Les Gazaouis, qui ont été déplacés par ce conflit, craignent de perdre ce qui leur reste de terre.

C’est le cas de Mustapha, qui s’est installé à Rafah lorsqu’il avait cinq ans. Aujourd’hui âgé de 81 ans, il craint de devoir une nouvelle fois chercher refuge ailleurs.

"Je suis incapable d'assurer ma sécurité. Je vis dans une peur extrême. Je suis incapable d'assurer la sécurité de mon fils et de mon petit-fils", explique-t-il.

Selon l’ONU, environ 450 000 personnes ont dû fuir Rafah ces derniers jours. Malgré les mises en garde internationales, l’armée israélienne continue de pilonner la ville. Ici, s’étaient réfugiés plus d’un million de personnes qui avaient fui les bombardements dans le nord et le centre de l’enclave palestinienne.