Pages blanches. La presse canadienne se rebiffe contre les Gafa

Ce jeudi 4 février, de nombreux journaux canadiens affichaient une page blanche en une, en signe de mécontentement : ils refusent de voir Google et Facebook s’approprier la plus grande part des revenus publicitaires en ligne grâce aux articles écrits et publiés par leur rédaction.

“Imaginez que l’information ne soit pas là lorsqu’on en a besoin”, c’est le message qui se trouve, en pied de page, sur la une restée blanche, ce jeudi 4 février, de nombreux journaux canadiens comme Toronto Star, Toronto Sun, Montreal Gazette ou The Province.

Cette action de groupe appelée “Les grands titres en voie de disparition” a été orchestrée par News Media Canada, l’association commerciale qui regroupe de nombreux éditeurs de presse canadiens. Elle est destinée à rappeler aux lecteurs des journaux quotidiens que Google et Facebook s’approprient la grande majorité des revenus publicitaires générés par la publication des contenus journalistiques.

“Payer un prix décent”

“Publier des informations fiables et vérifiées coûte cher. Malheureusement, les géants du web comme Google et Facebook refusent de payer un prix décent pour nos articles. Parallèlement, au Canada, les Gafa [Google, Apple, Facebook, Amazon, entre autres] aspirent plus de 80 % des revenus publicitaires en ligne”, explique John Boynton, le directeur de la rédaction du Toronto Star dans son éditorial du 4 février.

Ces journaux appellent Justin Trudeau à agir dans une lettre urgente adressée au gouvernement sur leur page 2. “Ottawa devrait suivre l’exemple de l’Australie et adopter une loi qui autorise les journaux à négocier un prix honorable en échange de leurs articles et qui prévoit de lourdes amendes pour Google et Facebook s’ils refusent de coopérer. Cette solution ne

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