"La page est en train de se tourner": pour Riolo, l'ère Longoria à l'OM touche à sa fin

Toujours président de l'OM mais plus en retrait que par le passé, Pablo Longoria semble petit à petit laisser la main. Gennaro Gattuso sur le départ après la défaite à Brest (1-0), Jean-Louis Gasset devrait arriver pour une mission jusqu'à la fin de saison. La preuve selon Daniel Riolo de la fin de l'ère Longoria à Marseille.

"La fin de saison mettra Frank McCourt face à ses responsabilités au niveau des décisions. Qui seront peut-être facilitées par, tout simplement, la volonté de Pablo Longoria de faire autre chose et de partir puisqu’il s’est mis cette année en situation d’échec", a estimé l'éditorialiste de l'After Foot ce lundi sur RMC. "Après pourtant un démarrage que moi j’ai estimé en fanfare à la tête de l’OM, j’ai beaucoup aimé sa présidence, j’ai l’impression que la page est train de se tourner. Et comme souvent à l’OM, de façon un peu dramatique. Les pages se tournent souvent comme ça à Marseille. Ça se termine souvent mal."

"La confiance qu’on avait tous en Longoria, elle était énorme"

Pas convaincu par la nomination à venir de Jean-Louis Gasset, solution "par défaut" en l'absence d'entraîneur susceptible d'accepter une aventure qui ne durera pas au-delà de la saison en cours, Daniel Riolo est revenu sur les récents choix du président Longoria pour diriger la destinée du club phocéen en Ligue 1.

"A court terme, il est encore allé chercher une solution en Italie (pour Gattuso, NDLR) qui est sa patrie footballistique. Il était encore dans ces réflexions-là. Maintenant… honnêtement il faut vraiment se souvenir de ce qui s’est passé cette année", a encore avancé le journaliste. "J’ai revu un passage de l’After Foot de moi en début de saison où le recrutement était en train de se faire. Je crois que la confiance qu’on avait tous en Longoria, elle était énorme."

Et de préciser sur ses prédictions du début de saison: "Moi je voyais l’OM, non seulement jouer le podium tranquillement cette année parce que je faisais confiance à Longoria et que malgré les chamboulements d’effectif faits deux fois de suite cela avait fonctionné. OK, Marcelino ça me laissait perplexe mais je m’étais dit qu’il avait un peu feinté Gallardo à qui il n’avait finalement jamais vraiment fait d’avances concrètes. Après avoir eu deux entraîneurs qui étaient partis, parce qu’ils avaient compris qu’ils n’auraient pas tout ce qu’ils voulaient à l’OM et que l’OM n’était pas un club capable de fournir des grands joueurs pour leurs ambitions. Tudor avait très vite compris que l’OM n’était pas un club pour lui. Qu’il prenne celui qui était un peu un père spirituel pour lui, OK. Après on a vite compris que c’était peut-être un problème."

Le match contre le Panathinaïkos "a tout flingué"

Seulement neuvième de Ligue 1 après la 22e journée, l'OM accuse déjà six points de retard sur la dernière place qualificative pour l'Europe. Surtout, le classement et les dernières performances de l'équipe sont très éloignés des grosses ambitions affichées en début de championnat. Selon Daniel Riolo, cette déliquescence trouve son origine dans un match: le retour du troisième tour qualificatif à la Ligue des champions contre le Panathinaïkos. Repris sur un penalty dans les arrêts de jeu, l'OM avait pris la porte après une séance de tirs au but.

"Rarement cela aura été un problème comme à l’OM ce tour préliminaire de Ligue des champions. Le tour préliminaire a tout flingué ! C’est ça qui a tout cassé dans la saison de l’OM. Ce match contre le Panathinaïkos, ça a tout fracassé ! Au final tu fais le bilan, tu t’aperçois qu’ils ne se sont jamais remis de ça. Marcelino ne s’est pas relevé de ça donc il a traîné jusqu’à fin septembre. A ce moment-là tu prends un gars comme Gattuso et ça prend des allures de pompier. Tu te dis que ça va surtout être sur le mental (que ça va se jouer) parce que l’équipe ne s’est jamais remise de ça. Et surtout, à l’intérieur de l’équipe où le groupe avait été très mal constitué avec des pôles de tensions, cela n’a fait que s’aggraver. Gattuso n’a jamais pu réparer tout ça."

Avant de conclure sur un OM en perdition: "Donc Longoria a coulé comme les coachs ont coulé et comme tout le monde a fini par couler à l’OM cette année. Rappelons-nous, tout le monde était très confiant sur ce que faisait l’OM et tout le monde faisait vraiment confiance à Longoria en raison de son discours et de ce qu’il avait fait depuis qu’il était en place. C’était très positif, le Vélodrome était toujours plein, il y avait du jeu, de l’émotion et un OM dont on parlait quasi quotidiennement et à 99% pour dire des choses positives. (...) Là, l'OM a complètement implosé. Mais je n’oublie pas qu’en début de saison je n’ai entendu personne douter et dire que ça allait se passer comme ça."

Article original publié sur RMC Sport