Pablo Iglesias (Espagne) L’espoir européen du Front de gauche

Après Tsípras, il est le prochain espoir européen des dirigeants du Front de gauche. Tous veulent voir Pablo Iglesias, leader de Podemos, diriger l’Espagne après les législatives de décembre. Si des responsables de son parti, invités par le PCF, seront à La Courneuve, lui-même loupe la Fête de l’Huma à une semaine près. En visite à Paris le week-end dernier, Iglesias a rencontré des responsables de l’aile gauche du PS, mais aussi Jean-Luc Mélenchon et l’économiste Thomas Piketty, qui s’est proposé de le conseiller. L’engouement de ses ex-camarades socialistes pour le leader de Podemos fait sourire Raquel Garrido (PG) : «C’est bien de suivre la mode Podemos, mais combien d’entre eux sont prêts à signer le code éthique mis en place par Podemos, qui interdit le cumul des mandats, limite le salaire et instaure une révocabilité des élus ? Pas grand-monde à mon avis.»

Le patron du PCF, Pierre Laurent, a fait aussi un geste pour rencontrer Iglesias à cette occasion. En vain. Historiquement, les communistes français ont tissé des liens avec leurs homologues espagnols regroupés dans un équivalent du Front de gauche, Izquierda Unida. Lorsque Podemos a explosé dans les urnes, les communistes ont «observé» le mouvement, dit Anne Sabourin (PCF), mais ils se sont aussi méfiés du discours «ni droite ni gauche» porté par Iglesias, avant d’être rassurés en les voyant rejoindre leur groupe au Parlement européen.

Côté PG, au contraire, l’alliage réussi entre l’«horizontalité» d’un mouvement né des Indignés et la «verticalité» permettant à son leader d’avoir de l’autorité a illico séduit un Mélenchon hispanophile. Le patron du PG a envoyé plusieurs proches observer le phénomène à Barcelone ou Madrid avant de s’y rendre. Pour lui, la recette du succès est là. Iglesias, qu’il côtoie à Strasbourg, vient même de préfacer la version espagnole de son livre.

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