P. Diddy accusé de viols : son avocat dénonce "une chasse aux sorcières" après des perquisitions

Aaron Dyer, qui défend le musicien soupçonné de multiples viols, a dénoncé dans un communiqué un "usage excessif flagrant de la force armée" lors des opérations menées ce lundi 25 mars.

Les perquisitions menées dans les résidences du rappeur américain Sean Combs, alias "P. Diddy", sont le produit d'une "chasse aux sorcières basée sur des accusations sans fondement", a réagi ce mardi 26 mars son avocat. Des agents fédéraux ont perquisitionné en début de semaine les luxueuses villas du rappeur à Los Angeles et Miami, armes au poing, sous l'œil de certains médias américains qui ont capturé des images de ces opérations depuis les airs.

"Cette embuscade sans précédent, associée à une présence médiatique coordonnée, conduit à un jugement prématuré de Monsieur Combs", a affirmé Aaron Dyer. "Monsieur Combs est innocent et continuera de se battre chaque jour pour laver son nom."

Le département de la Sécurité intérieure avait confirmé les perquisitions, sans en donner la raison.

Un "comportement violent" durant "plus d'une décennie"

Elles interviennent au moment où le rappeur est visé par plusieurs accusations de viols, dans des plaintes qui le décrivent comme un prédateur sexuel violent capable de droguer ses victimes.

À la mi-novembre, son ex-compagne, la chanteuse de R&B Cassie, avait été la première à déposer plainte au civil pour viol et violences physiques contre le rappeur. Une affaire close "à l'amiable" deux jours plus tard, grâce à un accord dont les détails n'ont pas été divulgués.

La plainte de la chanteuse accusait la star du rap d'avoir eu un "comportement violent" et "des exigences déviantes" durant "plus d'une décennie". Elle expliquait avoir été forcée de se livrer à des relations sexuelles avec plusieurs hommes, dans diverses villes américaines.

Depuis, deux autres femmes ont porté plainte. L'une d'elles l'a fait nommément et l'accuse de l'avoir "droguée, et agressée sexuellement" en 1992, à l'époque où le rappeur se faisait appeler "Puff Daddy". En décembre, Sean Combs a également été visé par une plainte au civil à New York l'accusant d'un viol en réunion sur une mineure de 17 ans en 2003.

Article original publié sur BFMTV.com