Pêche : «S'il y a moins de rejets de poissons, c'est parce que beaucoup ont disparu»

Les travailleurs déchargent du thon d'un bateau de pêche à Port Victoria, aux Seychelles, le 4 août 2008. Dans l'océan Indien, les capture de thon ne cessent de diminuer.

Selon un article publié le 23 juin dans le journal scientifique «Fish and Fisheries», 10 millions de tonnes de poissons sont jetées en mer chaque année. Dirk Zeller, co-auteur de l'étude, revient sur les raisons de ce gaspillage.

10 millions de tonnes de poissons sont jetées en mer chaque année. Si ce chiffre impressionne, il reste moins important qu’il y a vingt ans. C’est le résultat d’une étude publiée le 23 juin dans le journal scientifique Fish and Fisheries. Conduite par Daniel Pauly, l’expert mondial de la pêche et Dirk Zeller, professeur de conservation marine à l’université d’Australie-Occidentale, elle est le fruit d’un projet de dix ans impliquant plus de 300 scientifiques à travers le monde. Et a été menée en partenariat avec l’université de Colombie-Britannique, au Canada, dans le cadre du projet «Sea around us», dont font également partie les deux chercheurs. Dirk Zeller revient sur les conclusions de cette recherche.

Votre étude conclue que le nombre de poissons rejetés en mer est en baisse depuis les années 1980, est-ce une bonne nouvelle ?

Oui et non. Les pertes mondiales ont baissé ces vingt et trente dernières années, principalement parce que certains pays sont plus rigoureux dans leur gestion du gaspillage. Ils forcent l’industrie de la pêche à réduire leurs rejets de poissons en mer. La Norvège les a même interdits. L’Union européenne se dirige vers une réglementation pour la baisse des rejets en mer et, j’espère, une interdiction.
A contrario, les espèces les plus gaspillées ont été surpêchées. Elles sont de moins en moins présentes dans les océans et donc il y en a moins à jeter. Dès que les pêcheurs changent d’endroit, les ressources locales s’épuisent et les pertes sont forcément réduites.

Pourquoi les poisons sont-ils rejetés en mer ?

Parce qu’ils sont trop petits ou blessés. Parfois, les pêcheurs ont dépassé le quota pour une espèce en particulier et doivent jeter le surplus. Les espèces rares et celles qui ne sont pas commercialisables (...)

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