Pêche intensive : les requins et les raies d'eau profonde menacés pour leur huile de foie et leur viande

Des chercheurs néo-zélandais tirent la sonnette d'alarme. Malgré l'absence de réglementations spécifiques pour les requins et les raies d'eau profonde, ces animaux marins sont menacés par la surpêche. Leur recherche met en lumière la nécessité de renforcer les mesures de conservation afin de préserver ces espèces cruciales pour l'équilibre des écosystèmes marins.

Depuis deux décennies, les réglementations relatives à la pêche aux requins, aux raies et aux mammifères marins se sont multipliées. Pourtant, certains requins et raies d’eaux profondes semblent passer au travers des filets. Ces requins évoluant dans la zone pélagique sont aujourd’hui menacés, selon une étude menée par le docteur néo-zélandais, Brittany Finucci, de l’Institut national de recherche sur l'eau et l'atmosphère (NIWA) et son équipe, parue dans la revue Science.

Et pourtant, ces animaux d’eaux profondes, très prisés pour l’huile de leur foie et leur viande, ne sont pas protégés. Malgré les engagements internationaux visant à conserver 30 % des océans de la planète, il n'existe pas d'indicateurs pertinents pour guider l'établissement ou le suivi d'objectifs de conservation à l'échelle mondiale. Pour pallier ces lacunes, Brittany Finucci et ses collègues ont calculé les indicateurs de changement de la biodiversité mondiale, le statut et les menaces qui pèsent sur les requins et les raies d'eaux profondes. Cette étude fournit un aperçu global de la diversité des requins et des raies des profondeurs de l'océan, qui reçoivent souvent trop peu d'attention.

La haute mer : un écosystème menacé par la surpêche

La haute mer, au-delà de 200 mètres de profondeur, est l’un des écosystèmes les plus vastes et les plus complexes de la planète. Elle couvre 84 % de la superficie océanique mondiale et 98 % de son volume, et abrite une grande diversité d'espèces. La zone pélagique est considérée comme le dernier refuge naturel de la biodiversité à l'abri des activités humaines, mais reste, également, l'un des environnements les moins étudiés de la Terre. Sans indicateurs pertinents pour guider la prise d’espèces ciblées par la pêche, celle-ci devient alors un écosystème vulnérable.

Ce phénomène inquiète car les nombreuses réglementations relatives à la pêche aux requins et aux raies ne freinent pas le phénomène. Une étude parue dans la revue Science, le 11 janvier 2024, e[...]

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