Pêche électrique : comment l’UE a ignoré une étude critique

C’est un élément de poids à porter à charge contre la pêche électrique, cette méthode contestée depuis longtemps et fort prisée par les Pays-Bas, qui consiste à envoyer des décharges afin de capturer des poissons enfouis dans les sédiments. Les associations Bloom, The Black Fish, les Fileyeurs des Hauts-de-France ont mis la main sur un document de scientifiques de la Commission européenne datant de… novembre 2006, qui alertait sur cette pratique, théoriquement interdite depuis 1998. Et ce un mois avant qu’elle soit partiellement réautorisée, en décembre 2006, par l’UE «à titre expérimental» en mer du Nord, contre l’avis de plusieurs organisations de pêcheurs et d’ONG.

A la suite de la mise au jour de ce document, des associations demandent à la Commission européenne, dans une lettre, «d’annuler la décision illégitime, injustifiée, injuste et nuisible de décembre 2006 de lever l’interdiction de la pêche électrique en Europe. Cette décision génère des dégâts environnementaux et sociaux à grande échelle et met aujourd’hui en péril l’équilibre du secteur de la pêche européenne».

En outre, Bloom dénonce les «implications financières très graves pour les finances publiques européennes de la décision de la Commission et du Conseil européen de 2006 : en accordant un statut de "pêche experimentale" et de "pêche innovante" à une méthode de pêche destructrice et interdite à ce titre, les lobbys industriels néerlandais ont pu capter a leur profit des millions d’euros d’argent public pour équiper en électrodes leur flotte de chalutiers à perche». L’ONG estime par ailleurs que «l’ampleur du scandale financier ne peut être pleinement appréhendée car les Pays-Bas n’ont pas mis en ligne le fichier des subventions publiques allouées de 2007 à 2015, ce qui rend impossible le calcul total des subventions accordées à la pêche électrique depuis la mise en place des dérogations». Les associations demandent également de «retirer immédiatement les dispositions concernant (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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