Pétrole : l'Opep commence à refermer le robinet

Une raffinerie de pétrole, en Arabie Saoudite.

A l'issue d'une réunion à Alger, l'organisation des principaux producteurs a surpris en annonçant un accord sur la réduction de la production d'or noir. Ryad a accepté que son grand rival iranien en soit exempté.

Mardi 27 septembre, à Alger, la plupart des observateurs en étaient persuadés. Prévue pour le lendemain, la réunion dans la ville des 14 pays membres de l’Opep et de la Russie, actuel premier producteur mondial de brut, serait une réunion pour rien. Et lorsque chacun (ministres du pétrole concernés) reprendra la route de sa capitale, les cours de l’or noir resteront là où ils sont depuis des mois, c’est-à-dire sous la barre des 50 dollars le baril… A des années-lumière de juin 2014, lorsque le baril s’échangeait à 114 dollars. Analystes financiers, traders et autres spéculateurs imaginaient une réunion jouée d’avance, avec au centre du blocage l’impossibilité d’accorder les deux grands ennemis jurés membres de l’Opep : l’Arabie Saoudite et l’Iran. Mercredi soir, au terme d’une réunion de six heures, la surprise est totale. L’Opep est parvenue à un accord sur une baisse de sa production destinée à faire rebondir les cours de l’or noir.

Bien sûr, sur le papier, l’accord annoncé mercredi soir peut sembler de peu d’importance. Après des semaines de tractations, la production de pétrole du cartel sera prochainement ramenée à un niveau de 32,5 à 33 millions de barils par jour, contre 33,47 millions en août selon les données de l’Agence internationale de l’énergie. Trois fois rien… Du moins en apparence. Mais si petite semble-t-elle, cette réduction de l’offre de pétrole marque un tournant qui pourrait s’avérer historique.

Il s’agit d’abord de la plus importante limitation depuis celle décidée durant la crise de 2008. Une réduction qui intervient alors que de nombreux membres du cartel pétrolier souffrent économiquement des prix bas. Leurs économies stagnent ou régressent et ils font face à des problèmes budgétaires et de montée de tensions (...)

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