Le périphérique parisien, une autoroute quinquagénaire en fin de vie ?

Jusqu’au 28 mai, les Franciliens et les usagers et riverains du périphérique parisien sont invités à se prononcer sur les modalités de mise en place d’une voie réservée aux transports en commun, taxis et voitures ayant à bord au moins deux personnes. Un premier pas vers une transformation profonde d’une infrastructure polluante et dépassée.

Pour favoriser leurs déplacements, les athlètes, leurs accompagnants et les grossiums du sport participant aux jeux Olympiques 2024 auront pour eux seuls l’usage de la voie de gauche tout au long des périphériques intérieur et extérieur de Paris. Chance : l’événement se déroulera au cours du mois d’août, quand la circulation francilienne est à son plus bas étiage. Mais la Mairie de Paris entend cependant ne pas revenir en arrière. Cette voie intérieure de l’anneau devrait rester définitivement réservée aux transports en commun, taxis et au covoiturage, c’est-à-dire aux voitures ayant au moins deux personnes à bord. C’est le sens de la consultation que vient d’ouvrir la Mairie de Paris, non pas uniquement auprès des Parisiens, mais envers tous les Franciliens, en particulier pour les plus concernés d’entre eux, les riverains de l’autoroute urbaine qui la subissent et ceux qui roulent gratuitement dessus. Le registre des doléances et propositions sera clos le 28 mai 2023. Deux webinaires sont organisés pour présenter le projet les 10 et 23 mai.

Cette consultation menée sous l’égide de deux garants de la Commission nationale du débat public (CNDP) ravive les tensions politiques entre Paris et sa petite et grande couronne. Paris est en effet propriétaire de l’infrastructure mais ses usagers sont majoritairement franciliens. Selon une étude menée en 2019 par des étudiants en master 2 en urbanisme et aménagement de l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 22% des utilisateurs habitent la capitale, 48% la petite couronne et 30% la grande banlieue. La présidente du conseil régional d'Île-de-France Valérie Pecresse a donc beau jeu de rappeler cet état de fait pour contrer toute action unilatérale de la maire de Paris Anne Hidalgo. Dans un argumentaire envoyé à la presse, Valérie Pecresse déploie également une série d’arguments déjà utilisés lors de la fermeture des voies sur berges. Ainsi, le conseil régional rappelle avoir réalisé sa propre consultation donnant pour résul[...]

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