"Une période extrêmement difficile": comment Pierre-Hugues Herbert, avant Roland-Garros, a accompagné son fils dans un combat contre une maladie rare

C'est un premier tour de gala qui attend Pierre-Hugues Herbert à Roland-Garros cette année. Actuellement 143e au classement ATP, le Français, bénéficiaire d'une wild-card (invitation), défiera Novak Djokovic, numéro 1 mondial. Après plusieurs mois difficiles en raison de la maladie rare (l'hyperinsulinisme, inverse du diabète, qui provoque des crises d'hypoglycémie) qui touchait son fils d'un an, Léandre, Herbert va vivre un beau moment Porte d'Auteuil, avec son enfant désormais guéri. Dans le podcast RMC "Court N°1", le Français est revenu il y a quelques jours sur la période compliquée qu'il a traversée avec sa famille.

"On a fait 40 jours à l'hôpital"

Si le tennis occupe une part importante de la vie pour les professionnels, ce n'est pas le plus important, comme l'explique Pierre-Hugues Herbert. "On n'est pas joueur de tennis toute la journée et toute sa vie, surtout quand a maintenant deux enfants en bas âge de trois ans et demi et un an. Il y a plein de fois où l'on est très loin des courts de tennis et du monde du joueur de tennis mais c'est sûr que oui, j'étais dans mon rôle de père en fait. Je prenais le relais et c'est vrai que c'était une vraie épreuve qu'on a surmonté en famille avec ma femme, avec mon deuxième fils, avec Léandre, qui était forcément le plus concerné par tout ça et tous nos proches."

"J'ai fait énormément de nuits à l'hôpital sur la semaine à Paris suite au tournoi de Naples (en mars dernier). J'ai été présent pour mon fils."

View this post on Instagram

! 🐚🐪

A post shared by Viktorija Burakauskas (@toribur) on Jan 21, 2020 at 8:43am PST

Pour la famille Herbert, l'incertitude concernant la guérison de Léandre était difficile à vivre. "En septembre, juste après l'US Open, on a fait 40 jours à l'hôpital avec Léandre, enfin c'est essentiellement ma femme qui l'a fait parce qu'elle a fait je pense 70% des nuits et de l'accompagnement avec mon fils à ce moment-là. C'était effectivement une période difficile, il a fallu trouver un diagnostic qu'on ne savait pas à l'époque et pour le coup il y avait beaucoup d'incompréhension et on a été extrêmement bien accompagnés tout du long par le personnel médical."

L'actuel 143e mondial est reconnaissant des "miracles" accomplis par les médecins, qui permettent désormais à l'ensemble de sa famille de vivre avec plus de sérénité. "On a été extrêmement bien accompagnés à la fois du côté de la Suisse puis de l'hôpital Necker et ils ont effectivement sauvé notre fils. Donc ce sont des moments extrêmement forts, c'est difficile à décrire mais la phrase 'il est guéri', elle n'est toujours potentiellement pas digérée de notre côté. C'est fou, on ne s'en rend pas compte, voilà ils font des miracles des fois."

Article original publié sur RMC Sport