Pénurie d’énergie : pour l’Europe, le pire reste à venir

Saad al-Kaabi, le ministre de l'Énergie du Qatar, a prévenu que le pire restait à venir pour les Européens concernant les pénuries d'énergie.  - Credit:AMR DIAB / AFP
Saad al-Kaabi, le ministre de l'Énergie du Qatar, a prévenu que le pire restait à venir pour les Européens concernant les pénuries d'énergie. - Credit:AMR DIAB / AFP

Les problèmes concernant la livraison de pétrole et de gaz en Europe sont loin d'être terminés. « Le pire est à venir », a affirmé, mardi 23 mai, Saad al-Kaabi, le ministre de l'Énergie du Qatar. « La seule chose qui a sauvé l'humanité et l'Europe cette année a été un hiver chaud et le ralentissement de l'économie », a-t-il affirmé.

Le riche émirat du Golfe, parmi les premiers exportateurs de gaz au monde, cherche à sceller des contrats de longue durée avec les États européens qui, pour la plupart, s'y sont longtemps refusés malgré leur quête effrénée d'alternatives aux hydrocarbures russes.

La réalité va s'imposer aux Européens

Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, les Européens redoutaient une pénurie de gaz en raison des sanctions contre Moscou et de la hausse des prix sur les marchés mondiaux.

À LIRE AUSSIHydrogène, la grande illusion ? « Si l'économie commence à s'emballer en 2024 à cause d'un hiver normal, je pense que le pire reste à venir », a estimé Saad al-Kaabi. « S'ils n'en prennent pas conscience, s'ils n'ont pas de plan adéquat, s'ils ne diabolisent pas les compagnies pétrolières et gazières et s'ils ne s'assoient pas avec les producteurs », les Européens devront faire face à une « réalité [qui] s'imposera », a-t-il averti.