Pédophilie dans la Nièvre «Des personnes carencées, étanches à tout»

Cinq hommes et trois femmes ont été mis en examen le 9 novembre, soupçonnés d’agressions sexuelles et de viols, parfois incestueux, sur des garçons de 4 à 9 ans. De multiples liens familiaux ou amicaux unissent ces adultes frappés par la pauvreté.

Depuis plus d’une semaine, une histoire «hors-norme» secoue la Nièvre. Une histoire aux détails sordides et aux ramifications complexes, dans un rayon d’une trentaine de kilomètres, entre Châtillon-en-Bazois, Bazolles et Saint-Saulge, à l’orée des massifs boisés du Morvan. Le 9 novembre, cinq hommes et trois femmes (dont les parents des victimes présumées) ont été mis en examen : ils sont notamment soupçonnés de viols aggravés et d’agressions sexuelles sur des garçons de 4 à 9 ans. Au total, pas moins de 70 infractions ont été relevées par le parquet : un chiffre impressionnant, qui s’explique par chaque infraction reprochée à chaque adulte sur chacun des mineurs.

«Une affaire hors-norme au regard du nombre de mis en cause, du nombre d’infractions et d’enfants concernés», selon Paul-Edouard Lallois, vice-procureur de la République de Nevers. Les cinq hommes sont incarcérés, les trois femmes ont été libérées sous contrôle judiciaire. «La nature des faits qui leur sont reprochés n’est pas la même, elle est délictuelle et non criminelle», explique une source proche du dossier. Autrement dit, aucune d’entre elles n’est mise en examen pour viol. Certaines le sont pour des attouchements, en sus de faits de corruption de mineurs et de privation d’aliments. Dans ce dossier complexe où les témoignages des enfants dessinent un huis- clos familial élargi au cercle amical, on trouve précisément trois couples (deux sont désormais séparés) et deux hommes, liés par des liens familiaux ou amicaux. L’un d’eux serait, selon nos informations, le fils d’un couple mis en cause.

«Chiens, bruit, musique, cris»

Il y a d’abord Nathalie, 37 ans, et Gilbert, 40 ans, qui vivent à Châtillon-en-Bazois. Ils se sont mariés ici, en 2008. Ils s’étaient (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Tariq Ramadan retrouve la liberté et découvre une nouvelle réalité
Guyane Le projet de mine d’or revu
Place publique à Montreuil, comme chez soi
Plaque Sarkozy et Estrosi ont inauguré une rue Pasqua à Nice
Affaire Grégory La garde à vue en 1984 de Murielle Bolle inconstitutionnelle