L'opposant russe Alexeï Navalny assigné à résidence six mois de plus

L'opposant Alexeï Navalny lors d'un procès à Moscou, en avril 2012.

L'opposant principal de Poutine, accusé d'escroquerie, est jugé à huis-clos à Moscou, ce jeudi.

L’assignation à résidence d’Alexeï Navalny, opposant numéro un au Kremlin, a été prolongée de six mois jeudi par un tribunal moscovite, lors de la première audience à huis clos d’un procès pour escroquerie dans lequel il encourt jusqu’à 10 ans de camp.

«L’assignation à résidence de Navalny a été prolongée de six mois», est-il écrit sur le compte Twitter de l’opposant, qui est animé par ses partisans.

Alexeï Navalny, 37 ans, est accusé avec son frère Oleg, qui était cadre à la poste russe, d’avoir détourné 27 millions de roubles (546 000 euros) au détriment de la firme française de cosmétiques Yves Rocher.

Les deux frères sont aussi accusés d’avoir soustrait plus de quatre millions de roubles (81 000 euros) à une autre entreprise russe, MBK, et d’avoir blanchi 21 millions de roubles (425 000 euros), des chefs d’accusation qui pourraient leur valoir au total jusqu’à dix ans de prison.

Le procureur avait demandé la mise en détention de Alexeï Navalny au motif de la violation de ses conditions d’assignation à résidence, qui lui interdisent l’utilisation du téléphone et d’internet. «Le procureur a dit qu’il avait écrit sur Twitter, sur les réseaux sociaux et dans le New York Times. Mais ce n’était pas lui, mais des soutiens», a déclaré à l’AFP l’avocat de l'opposant, Vadim Kobziev.

Le tribunal reproche à Alexeï Navalny d’utiliser les réseaux sociaux pour continuer à communiquer avec ses partisans. «Je passe du bon temps. Cette semaine, chaque jour, j’ai été au tribunal. C’est super», a ironisé l'intéressé devant la presse, faisant référence aux deux autres condamnations dont il a fait l’objet cette semaine.

Un peu plus tôt jeudi, l’opposant avait été reconnu coupable d’avoir porté «atteinte à la réputation» du vice-président de la Douma (chambre basse du Parlement russe). Mardi, il avait été condamné pour «diffamation» contre un élu moscovite.

Une dizaine de (...)

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