Otan, Pologne, Ukraine et Netflix : les informations de la nuit

La Turquie vote oui à la Suède dans l’OTAN. “Il est préférable que le gouvernement suédois attende pour déboucher le champagne”, conseille Aftonbladet. Si le parlement turc a levé mardi son véto à l’entrée du pays dans l’organisation du traité de l’Atlantique nord à une large majorité (287 pour, 55 contre), le tabloïd se méfie encore de ce que décidera Recep Tayyip Erdogan. Le président turc “peut encore retarder le processus” alors que les négociations pour que la Suède devienne le 32e pays de l’OTAN ont duré vingt mois. “Il est difficile de savoir pourquoi la Turquie a soudainement décidé d’approuver la Suède après avoir retardé si longtemps sa candidature. Une explication possible est qu’Erdogan a reçu de Biden l’assurance que le Congrès américain approuverait bientôt la vente du chasseur F-16 à la Turquie. Le ministre turc des Affaires étrangères est actuellement aux États-Unis. Il est possible que cela ait quelque chose à voir avec la vente d’armes”, s’interroge Aftonbladet. Un autre obstacle se dresse sur la route de Stockholm : Victor Orban, le premier ministre hongrois dont le pays doit également lever son véto. Il a invité les autorités suédoises à Budapest pour négocier. Demande rejetée par le gouvernement d’Ulf Kristersson. “La Hongrie peut acheter du gaz fossile bon marché à la Russie et dépend donc de Poutine. Il reste donc à voir jusqu’où Orban est prêt à aller pour maintenir la Suède hors de l’OTAN et Poutine sera content”, prévient le journal.

Pologne : le président gracie deux alliés. Andrzej Duda, membre du parti conservateur Droit et justice (PiS), a gracié Maciej Wąsik et Mariusz Kamiński, deux anciens ministres eux aussi membres du PiS, accusés d’abus de pouvoir. Arrêtés en 2015 et déjà graciés par le président, ils avaient été arrêtés à nouveau le mois dernier. La Gazeta Wyborcza a critiqué la décision du président qui place ainsi les deux hommes “au-dessus de la loi”. Le PiS, au pouvoir depuis 2015, a perdu les élections parlementaires en octobre 2023. “Pendant huit ans, le PiS et le président Andrzej Duda ont laborieusement construit un système dans lequel ils peuvent salir le nom des opposants politiques et protéger les leurs”, considère le quotidien de centre gauche.

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