Otages retenus à Gaza: Israël donne son feu vert à la reprise des négociations pour leur libération
Les otages retenus à Gaza vont-ils enfin être libérés? Le cabinet de guerre israélien a donné son vert à la reprise des négociations en vue de la libération de ces derniers retenus dans la bande de Gaza, où l'armée a mené ce jeudi 23 mai des bombardements dans le nord et le sud du territoire palestinien.
La décision de poursuivre ces discussions survient après la diffusion d'une vidéo montrant l'enlèvement de soldates israéliennes par des combattants du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre, lors de son attaque sans précédent en Israël qui a déclenché la guerre.
Les familles de cinq soldates otages à Gaza ont autorisé mercredi la diffusion de ces images. Sur la séquence, extraite d'une vidéo filmée par des commandos du Hamas, selon les familles, on peut voir ces jeunes femmes, certaines le visage en sang, assises à terre en pyjama, les mains attachées dans le dos.
"Les images révèlent le traitement violent, humiliant et traumatisant que les filles ont subi le jour de leur enlèvement", affirme le Forum des familles d'otages dans un communiqué.
"Plus jamais"
Ces images vont "renforcer ma détermination à lutter de toutes mes forces jusqu'à l'élimination du Hamas, pour garantir que ce que nous avons vu ce soir ne se reproduira plus jamais", a réagi de son côté le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sur son compte Telegram, avant de réunir tard mercredi son cabinet de guerre.
Celui-ci "a donné instruction à l'équipe de négociateurs de retourner à la table des négociations pour obtenir le retour des otages", selon un haut responsable du gouvernement.
Début mai, des négociations indirectes entre le Hamas et Israël, via les médiateurs du Qatar, de l'Égypte et des Etats-Unis, n'avaient pas réussi à aboutir à un accord pour une trêve à Gaza associée à la libération d'otages et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
L'attaque du 7 octobre, menée par le Hamas depuis la bande de Gaza, a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. Sur les 252 personnes alors emmenées comme otages le 7 octobre, 124 sont toujours retenues à Gaza, dont 37 mortes, selon l'armée.
En riposte à l'attaque, le Premier ministre istaélien a juré d'anéantir le Hamas, son armée lançant une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza, où le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, l'Union européenne et les États-Unis, a pris le pouvoir en 2007.
Au moins 35.709 Palestiniens, en majorité des civils, ont péri dans cette offensive, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.