#OscarsSoMale: la grande cérémonie du cinéma de nouveau sous le feu des critiques sexistes

Un air de déjà vu. En 2016, l'annonce des nommés aux Oscars avait semé la pagaille au sein de la grande famille du cinéma. "#OscarsSoWhite" (Oscars trop blancs) dénonçaient des milliers de personnes, qui pointaient le manque de diversité des acteurs nommés pour la deuxième année consécutive. Rebelote en 2023: cette fois, aucune femme n'est nommée pour le prix de la meilleure réalisation par la prestigieuse Académie des Oscars.

Pourtant, la catégorie est mixte, rappelle l'organisation américaine Women In Film, qui plaide pour l'égalité des chances femmes-hommes dans le septième art.

"Une fois encore, l'Académie a montré qu'elle n'accordait pas d'importance à la voix des femmes en nous excluant des nominations pour le titre de meilleur réalisateur", dénonce WIF dans un communiqué relayé par le média Variety.

Un casting entièrement masculin

Women In Film souligne l'importance de la statuette des Oscars, la plus importante récompense pour un acteur ou un réalisateur dans le monde du cinéma, dans la vie d'une réalisatrice.

"Un Oscar est plus qu'une statue en or, c'est un accélérateur de carrière", défend WIF.

Dans toute l'histoire des Oscars, seules sept femmes ont été nommées pour le prix de la meilleure réalisation, rappelle Variety. Trois d'entre elles ont décroché la statuette: Kathryn Bigelow, en 2010 pour The Hurt Locker; Chloé Zhao, en 2020 pour Nomadland; et Jane Campion, en 2022 pour The Power of the Dog.

Cette année donc, aucune femme n'est nommée dans cette prestigieuse catégorie. Plusieurs auraient pu pourtant prétendre être sélectionnées, comme la Canadienne Sarah Polley, dont le film Women Talking... a été nommé pour l'Oscar du meilleur film. Gina Prince-Bythewood, qui a réalisé The Woman King, pouvait également nourrir des prétentions légitimes.

L'Académie leur a préféré un casting entièrement masculin, incluant notamment l'incontournable Steven Spielberg (The Fabelmans) et le duo derrière la comédie déjantée Everything Everywhere All At Once, Daniel Kwan et Daniel Scheinert.

Article original publié sur BFMTV.com