Orques de Marineland : Sea Shepherd milite pour un sanctuaire maritime dédié à Wikie et Keijo

Image d’illustration. Orque lors d'un numéro au Marineland en juillet 1987 à Antibes, France. (Photo by Patrick SICCOLI/Gamma-Rapho via Getty Images)
Patrick SICCOLI / Gamma-Rapho via Getty Images Image d’illustration. Orque lors d'un numéro au Marineland en juillet 1987 à Antibes, France. (Photo by Patrick SICCOLI/Gamma-Rapho via Getty Images)

ANIMAUX - Trouver un refuge pour Wikie et Keijo. Telle est la mission des associations de protection des animaux depuis l’annonce du départ des deux orques survivantes de Marineland. L’ONG Sea Sheperd pense avoir la solution et milite pour qu’un sanctuaire français soit créé.

Les orques de Marineland reprennent les spectacles en attendant le rapport sur leur santé

« Sea Shepherd France a monté une coalition d’experts nationaux et internationaux, biologistes marins, cétologues, bio-acousticiens, vétérinaires, éthologues, constructeurs d’enclos marins, etc. afin de plancher sur la création d’un sanctuaire en mesure d’accueillir Wikie et son fils Keijo en France », a écrit l’ONG dans un communiqué publié vendredi 19 avril sur sur son site Internet.

À partir de 2026, la détention de cétacés deviendra interdite en France. Le parc de Marineland, à Antibes, doit donc se séparer de ses deux orques mais l’une des solutions envisagées est de les envoyer au Japon. Inenvisageable pour Sea Shepherd, selon qui les orques seront probablement séparées à leur arrivée et « seront de façon certaine utilisées à des fins de reproduction et de spectacles ».

« Envoyer Wikie et Keijo dans un pays à ce point étranger à la notion de protection des cétacés reviendrait à trahir l’esprit de notre législation et aboutirait à une situation surréaliste où dans le cadre de l’application d’une loi de protection animale, deux cétacés se verraient retirer leur statut d’espèce protégée », pointe l’ONG. Marineland a pour sa part nié un potentiel départ vers le Japon.

La France ne doit pas « se débarrasser du problème »

Dans ce contexte, Sea Sheperd estime qu’il est de la responsabilité de la France de protéger ces animaux. « Elle ne peut pas “se débarrasser du problème”, en envoyant ces orques dans un pays qui n’a pas de lois équivalentes », argumente-t-elle, d’autant que le transport des orques pourrait s’avérer fatal. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’« un sanctuaire basé en France serait la meilleure option », justifie l’association.

Un projet en Nouvelle-Écosse a bien été mis sur la table, mais l’eau y est trop froide alors que Wikie et Keijo ont grandi dans la Méditerranée. La zone est par ailleurs polluée et l’endroit est trop éloigné pour que les animaux soient transportés sans risque, souligne Sea Shepherd.

Enfin, « en France, les orques pourraient être sous la protection de la loi française relative au bien-être animal – dont il appartient à l’État d’assurer la bonne exécution – monitorés par les meilleurs experts mondiaux », complète l’ONG. Le projet n’en est qu’à ses débuts mais qu’un projet doit être présenté le 30 avril prochain à l’État.

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