Orques au Marineland : la justice interdit leur déplacement depuis Antibes vers l’étranger

Un baleineau orque nage avec sa mère au parc d’exposition animalier Marineland le 12 décembre 2013 à Antibes, France.
Didier Baverel / WireImage Un baleineau orque nage avec sa mère au parc d’exposition animalier Marineland le 12 décembre 2013 à Antibes, France.

ENVIRONNEMENT - Inouk, Wikie et Keijo restent à Antibes, pour le moment. Le tribunal judiciaire de Grasse a interdit ce mercredi 17 janvier le transfert des trois orques du Marineland, suite à une demande de l’association de défense des animaux, One Voice. Les cétacés ne bougeront pas du parc tant que l’expertise indépendante sur leur santé n’est pas terminée.

Si le parc ne respecte pas cette décision, il devra payer 15 000 euros d’amende par jour hors des bassins et par orque, pendant une durée de quatre mois, a précisé le tribunal, selon France Bleu Azur. « One Voice est satisfaite que le tribunal ait reconnu la nécessité de laisser les orques au sein du parc le temps de l’expertise », s’est réjouie l’association dans un communiqué.

L’expertise en cours doit permettre d’inspecter l’état des installations du parc et la qualité de l’eau dans les bassins, alors qu’une jeune Orque est mystérieusement morte en octobre. « Nous sommes soulagés de savoir que les experts vont pouvoir mener à bien cette expertise en profondeur, à la différence de celle des experts du ministère qui sont restés deux heures. Là, on parle de quelque chose de tout à fait différent. Ils vont demander énormément de papiers à Marineland », a détaillé Muriel Arnal, la présidente de l’association One Voice.

Quatre mois supplémentaires pour négocier

L’association rappelle que les trois orques présentent des états de santé inquiétants : l’un d’un cétacé souffre d’importants problèmes dentaires, tandis qu’un autre a significativement perdu du poids. Mais ce n’est pas la raison principale qui motive One Voice à poursuivre ses actions en justice contre le parc aquatique.

L’association craint surtout que le Marineland ne vende ces trois orques à un pays moins protecteur : le Japon. « Elles seront exploitées jusqu’à leur dernier souffle si elles partent au Japon », estime Muriel Arnal. De son côté, le Marineland n’a jamais confirmé ou infirmé cette information.

Pour autant, le 5 janvier dernier, une grue avait fait son entrée dans le parc et les orques avaient été soumises à un exercice d’évacuation, dans un bassin quasiment vidé. Une opération confirmée par le Marineland, qui doit se préparer à l’entrée en vigueur de la loi contre la maltraitance des animaux, qui interdit à partir de 2026 les spectacles en delphinariums et la reproduction des cétacés en captivité.

« Les orques ne seront en aucun cas vendues », avait alors assuré le parc animalier auprès de TF1, ajoutant qu’« il est de notre responsabilité d’identifier et d’évaluer toutes les options possibles pour assurer les meilleures conditions d’hébergement et de bien-être pour ces animaux ». De son côté, One Voice plaide pour une libération des trois orques dans un sanctuaire marin. « Le sanctuaire marin du Canada n’attend que la confirmation de la venue de Wikie, Inouk et Keijo pour pouvoir se tenir prêt à leur arrivée », appuie-t-elle une fois encore, avec la ferme intention de continuer de faire pression pendant les quatre mois à venir.

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