Une orque s’est égarée dans le Seine, sa vie est menacée

Le Groupe d'études des cétacés du Cotentin (GECC) a annoncé qu'une orque en grande difficulté se trouvait dans la Seine. Un cas exceptionnel.

Une orque est en très grande difficulté dans la Seine, «à mi-chemin» entre Le Havre et Rouen, s'est inquiété mercredi le Groupe d'études des cétacés du Cotentin (GECC). «Le pronostic vital est engagé. On est vraiment très très inquiets. Son état de santé est très dégradé», a expliqué à l'AFP Gérard Mauger, vice-président du GECC, une association basée à Cherbourg missionnée par l'Office français de la biodiversité (OFB) pour l'étude et la préservation des mammifères marins en Manche.

«Plus elle reste dans l'eau douce, plus ça va accélérer la dégradation de son état de santé. Elle est très loin de la mer. C'est vraiment compliqué de trouver des solutions pour essayer de l'inciter à reprendre le chemin de l'eau salée», a ajouté ce proviseur de lycée à la retraite fondateur du GECC en 1997. La longueur de l'animal «très amaigri» mais pesant probablement plus d'une tonne est «compliquée à estimer» mais «on est dans les 4/5 mètres» a précisé M. Mauger, «à la forme de son aileron c'est un mâle, même si l'aileron est complètement couché».

L'orque «a fait pas mal de route en eau douce. Là elle stagne un petit peu mais la tendance, c'est qu'elle remonte la Seine à l'intérieur des terres», a-t-il ajouté.

«Il est interdit par la loi de la perturber intentionnellement»

Aperçue pour la première fois le 16 mai entre Honfleur et Le Havre, près du Pont de Normandie, elle est «très probablement arrivée déjà affaiblie vers l'estuaire de la Seine», poursuit-il. «Son état de santé fait que c'est plus confortable pour elle d'être dans un fleuve parce que c'est moins agité. Elle dépense moins d'énergie», mais «c'est plus compliqué pour se nourrir:(...)


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